Oncologie
Cancer bronchique métastasé : l’immunothérapie associée à la chimiothérapie diminue de 50% le risque de progression et de décès
Au terme d’un suivi de 12 mois, chez des patients ayant un CBNPC métastasé, la survie globale est de 69,2% chez les patients sous pembrolizumab plus chimiothérapie, versus 49,4% dans le groupe chimiothérapie seule.
- Eraxion/istock
Dans le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC), les résultats présentés au congrès de l’AACR laissent entrevoir l’impact fort des immunothérapies dans l’amélioration du pronostic des CBNPC, en association pour des cancers dont la charge mutationnelle est forte. Une 3èmeétude, KEYNOTE-189 cette fois-ci dans le cancer métastatique confirme des résultats précédents, à savoir des taux élevés de réponse, de près de 70%, obtenus par l’immunothérapie en association avec une chimiothérapie, versus 50% avec la chimiothérapie seule.
L‘étude Keynote -024 avait déjà montré la supériorité du pembrolizumab comparé à la chimiothérapie standard chez des patients présentant un CBNPC métastatique avec un expression PD-L1 d’au moins 50% des cellules tumorales. Keynote -189 est un essai de phase III, double aveugle, mené auprès de 616 patients, qui a comparé le pembrolizumab ou placebo, en adjonction à une chimiothérapie standard (pemetrexed et cisplatine ou carboplatine). Les patients avaient un cancer bronchique non à petites cellules, métastatique, sans mutation EGFR ou ALK.
Réponse indépendante du statut PD-L1
Les 2 critères principaux sont la survie globale et la survie sans progression. Au terme d’un suivi de 12 mois, la survie globale est de 69,2% chez les patients sous pembrolizumab versus 49,4% dans le groupe placebo. A noter que tous les patients du groupe traitement actif, quel que soit le statut PD-L1 de leur tumeur, ont eu un bénéfice, même ceux dont l’expression était inférieure à 1% ; cependant le meilleur résultat est obtenu avec une expression supérieure à 50%.
La médiane de survie sans progression est en faveur de l’immunothérapie avec 8,8 mois et de 4,9 mois dans le groupe placebo. Quant aux effets secondaires, ceux de grade 3 ou plus sont intervenus chez 67,2% des patients du groupe pembrolizumab- chimiothérapie et chez 65,8% du groupe placebo-chimiothérapie.
Ces résultats suggèrent donc qu’il y aurait intérêt à introduire l’immunothérapie en première intention chez ce type de patients, l’hypothèse étant que des cellules cancéreuses sont détruites par la chimiothérapie ce qui rend la tumeur plus visible pour le système immunitaire.











