Pneumologie

Epanchement néoplasique : talc et cathéter tunnellisé font jeu égal

Pas de différence entre cathéter tunnelisé et talcage pleural dans les épanchements néoplasiques chroniques... à quelques jours d'hospitalisation près !

  • stockdevil_666/epictura
  • 07 Décembre 2017
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    Le cathéter tunnelisé et le talcage pleural sont les traitements établis pour les épanchements néoplasiques chroniques chez les patients de mauvais pronostic. L’objectif de l’étude AMPLE, publiée dans le JAMA, a été de déterminer si le cathéter tunnelisé est plus efficace que le talc pour réduire le nombre total de jours d'hospitalisation pendant la durée de vie restante des patients atteints d'épanchement pleural malin.

    9 centres , 12 mois de suivi

    Cet essai clinique ouvert et randomisé a inclus des participants recrutés dans neuf centres en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Singapour et à Hong Kong. Ils ont été suivis pendant 12 mois. 146 patients présentant un épanchement pleural malin symptomatique et n'ayant pas subi de cathétérisme pleural à demeure ou de talcage ont été inclus.

    Le critère d'évaluation principal était le nombre total de jours passés à l'hôpital depuis la procédure jusqu’au décès ou à 12 mois. Les critères secondaires incluaient d'autres interventions pleurales, un essoufflement rapporté par le patient, des mesures de qualité de vie et des événements indésirables.

    Parmi les 146 patients randomisés d’âge médian, 70,5 ans,  2 se sont retirés avant de recevoir l'intervention randomisée et ont été exclus. Le groupe des sondes pleurales à demeure a passé significativement moins de jours à l'hôpital que le groupe talc (médiane, 10,0 [IQR], 3-17] vs 12,0 [IQR, 7-21] jours, (p= 0,03)

    Cathéter : moins de jours d'hôpital, mais peu significatif

     La réduction était principalement dans les jours d'hospitalisation liés à l'épanchement (médiane, 1,0 [IQR, 1-3] jour avec le cathéter tunellisé contre 4,0 (IQR, 3-6) jours avec le talc P <0,001. Moins de patients randomisés pour un cathéter tunellisé ont nécessité d'autres drainages pleuraux invasifs ipsilatéraux (4,1% vs 22,5%, différence 18,4%, IC 95%, 7,7% -29,2%). Il n'y avait pas de différences significatives dans les améliorations de l'essoufflement ou la qualité de vie offerte par un cathéter pleural ou le talc. Des événements indésirables ont été observés chez 22 patients du groupe des cathéters pleuraux à demeure (30 événements) et chez 13 patients du groupe talc (18 événements).

     

    En conclusion, chez les patients présentant un épanchement pleural malin, le traitement par un cathéter tunellisé comparé au talcage a entraîné moins de jours d'hospitalisation depuis le  traitement jusqu’au décès. Mais la différence est d'une importance clinique incertaine. Ces résultats peuvent aider à guider le choix du traitement par le patient pour un épanchement pleural.

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