Norovirus

Gastro-entérite : les huîtres favoriseraient la maladie chez l'humain

Des chercheurs chinois expliquent que l'huître, de par sa forte teneur en norovirus, serait un facteur de risque important pour la gastro-entérite.

  • Par Hugo Septier
  • DAMOURETTE/SIPA
  • 05 Sep 2015
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    Produit star des différents réveillons de fin d’année et aliment toujours populaire pour les touristes en vacances du côté de l'Atlantique, l’huître est un indémodable de la gastronomie française. Seulement voilà, selon une équipe de chercheurs de l’université de Shanghai dont les travaux ont été publiés dans la revue Applied and Environmental Microbiology, ces mollusques pourraient faire peser des risques sur la santé.
    Selon eux, de nombreux norovirus infectant l’homme sont présents dans les huîtres, ce qui en fait des vrais nids à gastro-entérite. En France, on estime que 65 % des habitants en consomment au minimum trois fois dans l’année.

    Pour arriver à ces résultats, les scientifiques se sont intéressés à la diversité génétique des norovirus. Pour cela, les ont étudié 1 077 profils génétiques répertoriés par les banques génétiques National Center for Biotechnology et Noronet lors de contrôles de qualité. Après analyse, il s'avère que  80 % de norovirus susceptibles d’infecter l’homme étaient présents dans les mollusques.


    Les eaux côtières plus polluées que les autres

    Pour les chercheurs, cette conclusion est loin d’être une surprise car les cultures d’huîtres sont la plupart du temps réalisées à proximité des côtes, là où les eaux sont les plus sales (sorties d’égoûts, déchets humains) qui sont les principaux vecteurs du virus. Et comme le rappellent les chercheurs, le norovirus est résistant, il est capable de survivre plusieurs semaines dans la coquille d’une huître, assez donc, pour permettre l’ingestion chez l’humain.  
    « Les résultats mettent en évidence le rôle important des huîtres dans la persistance des norovirus dans l'environnement, et de leur transmission aux humains, et démontrent la nécessité d'une surveillance des norovirus humains dans des échantillons d'huîtres », explique quant à lui Yongjie Wang, l’un des principaux auteurs de cette étude.

    Les travaux offrent également quelques pistes de réflexion pour éviter les risques d’infection. Il est tout d’abord proposé la mise en place un système de détection du norovirus facile à utiliser. Ensuite, et c’est là où le bât blesse, les chercheurs affirment qu’il faudrait systématiquement consommer les coquillages et fruits de mer « bien cuits ». Une suggestion qui devrait soulever l'indignation des amateurs de mollusques.

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