Médecine et dentaire

Etudes de médecine : la Belgique instaure un concours de sélection

Pour réduire les déséquilibres liés à l’afflux d’étudiants français en Belgique, la Wallonie va instaurer un concours de sélection à la fin de la première année de médecine et de dentaire.

  • Par Ambre Alias
  • ALAIN ROBERT/APERCU/SIPA
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  • 28 Jul 2015
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    Pour des milliers d’étudiants français, la nouvelle est dure à encaisser. Le bon plan belge, c’est fini. Le gouvernement de Wallonie a voté, le 8 juillet dernier, l’instauration d’un concours de sélection à la fin de la première année de médecine et de dentaire, rapporte le site de l’Etudiant. Une décision qui a vocation à rééquilibrer le nombre d’étudiants au sein des universités du pays, notamment entre la Wallonie et la Flandre, où le concours en fin de première année est de rigueur.

    Tensions

    De fait, les jeunes Français recalés dans leur pays d’origine ont été nombreux à profiter de l’absence de concours en Wallonie. A tel point que la démographie estudiantine s’en est retrouve bouleversée. « En Flandre, il y a 70 étudiants en première année de dentisterie, contre 700 en communauté française ! », résumait ainsi en janvier la ministre de la Santé, Maggie de Block.

    Cet afflux d’étudiants français n’est pas sans conséquence sur l’activité professionnelle des médecins en Belgique. En effet, pour pouvoir exercer dans le pays, les étudiants diplômés se voient attribuer un numéro Inami (Institut national d'assurance maladie-invalidité). Or, ce numéro est soumis à des quotas inférieurs au nombre de diplômés, ce qui génère des tensions. L’an dernier, plusieurs jeunes diplômés étaient menacés de ne pas recevoir le numéro Inami.


    Le nombre d'admis inconnu

    Pour réguler le flux de jeunes Français, une première mesure avait été prise, avec la mise en place de quotas d’étudiants « non-résidents », plafonnés à 30 %. En plus du nouveau concours, ce seuil restera en place. Un tirage au sort sera organisé en cas de dépassement du quota, comme c’est le cas actuellement.

    Concrètement, les premières évaluations auront lieu en janvier 2016, à l'issue du premier semestre. Puis, en fin d'année, des épreuves seront organisées dans les universités sur les matières médicales étudiées pendant le second semestre. Un classement sera alors établi. La grande inconnue de cette nouvelle réforme concerne le nombre d’admis au concours, qui n’a pas encore été établi et sera fixé par décret en août.

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    JDF