Ministère de la santé
Déserts médicaux : des généralistes arrivent dans 151 zones prioritaires dès septembre
Ces médecins généralistes exerceront jusqu’à deux jours par mois dans les 151 intercommunalités prioritaires, pour lutter contre les déserts médicaux.

- Par Mégane Fleury
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87 % du territoire français est considéré comme un désert médical. Dans une interview sur BFMTV, diffusée le vendredi 27 juin, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre ces espaces dépourvus de soignants. Dès septembre, des médecins généralistes interviendront dans 151 zones considérées comme prioritaires.
Comment ont été sélectionné les 151 déserts médicaux ?
Le ministre de la Santé a publié une carte pour identifier les intercommunalités concernées. Cette répartition a été réalisée en concertation avec les préfets, les agences régionales de santé, les élus locaux, et des professionnels de santé. L’objectif du ministère était d’identifier les secteurs "particulièrement désertiques". Selon le journal Le Monde, différents critères ont été pris en compte dont la densité médicale, la part de personnes en affections longue durée ou encore la durée d’un trajet jusqu’au service d'urgences le plus proche. Sur la carte, les territoires concernés sont colorés en rouge : il s’agit principalement de zones rurales, situées dans la diagonale du vide. Mais certains départements et régions d’Outre-Mer sont concernés comme la Guyane ou Mayotte. Ces intercommunalités pourront bénéficier de ce renfort pendant deux jours par mois maximum.
Déserts médicaux : des médecins devront se porter volontaire
Dans Le Monde, le ministre a indiqué qu’il s’agissait d’une première étape qui concernera environ 2 millions de patients. "C’est un premier pas et c’est inédit de s’inscrire comme ça, à l’échelon du bassin de vie, au plus proche des territoires, pour apporter une solution immédiate et urgente, développe-t-il. Nous n’avons pas la prétention de 'régler' du jour au lendemain le problème des déserts médicaux, mais c’est une mesure à laquelle on s’était engagé, dans un ensemble d’actions, et qui va commencer à faire reculer les déserts dans les zones les plus vulnérables, dès septembre." Concrètement les médecins généralistes se porteront volontaires pour aller consulter dans les territoires concernés. "On va inciter les médecins, et après, il faut rôder aussi le système, trouver les lieux, ces maisons médicales, ces bureaux qui sont disponibles pour accueillir les patients", précise le ministre.
Un plan gouvernemental de lutte contre les déserts médicaux
Cette annonce intervient deux mois après la mise en place du pacte gouvernemental pour lutter contre les déserts médicaux. Parmi les mesures évoquées, figurait la cartographie de ces zones dépourvues de médecins, avec une identification des "zones rouges au sein desquelles l’accès aux soins est particulièrement dégradé". Mais le Premier ministre avait également annoncé un élargissement de l’accès aux études de santé, avec des antennes de formation dans chaque département à partir de la rentrée 2026.