Anxiété

Etes-vous menacé par la dépression estivale ?

Loin d’être une saison forcément joyeuse, l’été peut aussi fragiliser la santé mentale. Isolement, chaleur, perte de repères… Autant de facteurs qui peuvent accentuer l’anxiété et la dépression.

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  • 10 Jul 2025
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    Malgré les images de bonheur ensoleillé diffusées en boucle dans les publicités et les médias, certaines personnes vivent l'été comme une période de mal-être. Moins connue que la dépression hivernale, la dépression estivale existe bel et bien, et peut même se transformer en trouble affectif saisonnier dans ses formes les plus sévères.

    Décalage, isolement et chaleur

    Le soleil, les vacances, les journées longues… Pour certains, cette ambiance générale de fête renforce un sentiment d’écart, voire d’échec. "Les vacances idéalisées sur les réseaux sociaux ou l’idée qu’il faut absolument en 'profiter' peuvent accentuer un sentiment de mal-être ou d’échec personnel", alerte un document de Santé publique France publié début juillet.

    L’isolement social est aussi plus fort en été : les amis, la famille ou les professionnels de santé peuvent partir, les lieux d’accueil ferment, et la solitude s’installe. Pour celles et ceux qui vivent une rupture, une maladie ou une situation précaire, le décalage entre leur réalité et les injonctions au bonheur peut être brutal. "Pour certaines personnes, l’été peut même amplifier un sentiment de solitude ou générer du stress", selon l’agence de santé.

    Ce n’est pas tout : la hausse des températures peut également affecter le moral en augmentant l’irritabilité, les troubles du sommeil, la fatigue, les allergies... "L’augmentation de la température peut accentuer l’anxiété chez les personnes qui y sont sensibles", précise Santé publique France. Sans compter qu’en été, le rythme de vie change : départ en vacances, fermeture des services, perte de routine... Or, pour beaucoup, ces repères sont essentiels à l’équilibre psychologique.

    Des risques aggravés pour les plus vulnérables

    Certains sont évidemment plus sensibles que d’autres. En été, les patients atteints de troubles psychiques peuvent avoir plus de mal à suivre leur traitement, que ce soit à cause de la chaleur, d'un voyage ou d'une baisse de motivation. "Les périodes de fêtes favorisent aussi la reprise des comportements addictifs", indique Santé publique France. Alcool et drogues peuvent alors accentuer la vulnérabilité.

    Heureusement, on peut être aidé, même en juillet-août, rappelle l’agence. Le dispositif "Mon soutien psy" propose notamment jusqu’à 12 séances par an remboursées chez un psychologue, pour toute personne dès l’âge de 3 ans. Des lignes d'écoute gratuites comme SOS Amitié, Fil Santé Jeunes ou le numéro national 3114 ("Souffrance et prévention suicide") restent également disponibles.

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    JDF