Neurologie

Parkinson : faut-il plus bouger pour freiner la maladie à un stade précoce ?

Quatre heures d'exercice physique modéré par semaine, comme la marche ou le jardinage, seraient associées à une moindre progression de la maladie de Parkinson.

  • MarianVejcik/istock
  • 14 Janvier 2022
  • A A

    Les personnes atteintes à un stade précoce de la maladie de Parkinson et qui font régulièrement une à deux heures d'exercice modéré deux fois par semaine, comme la marche ou le jardinage, auraient moins de difficultés à marcher et à effectuer des activités quotidiennes plus tard au cours de leur maladie.

    Cette étude observationnelle, publiée dans la revue Neurology, montre que les personnes qui ont fait de l'exercice régulièrement pendant cinq ans obtiennent de meilleurs résultats aux tests cognitifs et voient leur maladie progresser plus lentement selon plusieurs tests.

    Intérêt d’un exercice modéré

    Selon l’étude, les personnes qui font au moins quatre heures par semaine d'exercice modéré à vigoureux, comme la marche, le jardinage ou la danse, ont un déclin plus lent de l'équilibre et de la marche cinq ans plus tard, par rapport à celles qui ne faisaient pas autant d'exercice.

    Les chercheurs ont utilisé un test commun pour évaluer les symptômes de la maladie de Parkinson de chaque personne sur une échelle de zéro à quatre, les scores les plus élevés indiquant un déficit plus grave.

    Les personnes qui font moins d'exercice que la moyenne, c'est-à-dire moins de 4 heures par semaine ont un score moyen qui passe de 1,4 à 3,7 en six ans. En comparaison, les personnes dont le niveau d'exercice modéré à intense est supérieur à la moyenne ont leur score qui passe de 1,4 à 3,0 pendant cette période.

    Une simple association

    L'étude a porté sur 237 personnes souffrant de la maladie de Parkinson à un stade précoce. Elles avaient un âge moyen de 63 ans à l’inclusion et ont été suivies par les chercheurs pendant une période allant jusqu'à six ans.

    Les niveaux d'exercice des participants au début de l'étude ont été déterminés à l'aide d'un questionnaire qui mesure le temps et l'intensité au cours de la semaine précédente des activités de loisirs, comme la marche et le vélo, des activités ménagères, comme le jardinage, et des activités professionnelles, comme s'occuper des autres. Des tests cognitifs courants ont été utilisés pour mesurer les aptitudes verbales et la mémoire des personnes et le temps qu'il leur fallait pour accomplir des tâches mentales.

    Cette étude ne souligne en rien une causalité mais une simple association : peut-être qu’elle ne révèle simplement le fait que d’être capable de faire 4 heures d’exercice à un stade précoce de la maladie de Parkinson serait un marqueur d’une forme de la maladie avec une progression moins rapide. En tout cas, cela ne coûte rien d’essayer.

    Pour pouvoir accéder à cette page, vous devez vous connecter.