Bronchiolite : l'épidémie arrive en force et bien plus tôt que d'habitude

Alors que la pandémie de la Covid-19 semble s'améliorer avec la vaccination et le pass-sanitaire, les cas de bronchiolite se multiplient ces dernières semaines en France et cette maladie a été mise sous surveillance dans plusieurs régions.

Selon les dernières données de Santé publique France, sur la semaine du 4 au 10 octobre, les taux de passages aux urgences pour bronchiolite parmi les enfants de moins de deux ans auraient doublés par rapport aux taux enregistrés l’année dernière et avant la crise sanitaire (en 2019) à la même période.

Plus forte et plus précoce

En général, l’épidémie de bronchiolite atteint ce niveau plutôt en novembre selon les statistiques de Santé Publique France : l’épidémie de bronchiolite débute mi-octobre pour atteindre un pic en décembre et se terminer à la fin de l’hiver.

Dans son dernier avis, le conseil scientifique, chargé d’éclairer les autorités sanitaires sur la conduite à tenir en matière de gestion de l’épidémie de la Covid-19, alertait sur la reprise probable de la circulation des autres virus respiratoires tels que la grippe et la bronchiolite dans les mois à venir. Un phénomène constaté dans les pays de l’hémisphère sud.

Pas encore toutes les régions françaises

Toujours selon lui, l’épidémie de bronchiolite pourrait être de grande ampleur « compte tenu d’un déficit d’immunité acquise chez les enfants nés après mars 2020 ».

Toutes les régions françaises ne sont pas logées à la même enseigne. Si Paris, la Creuse ou encore le Puy-de-Dôme n’ont recensé aucun cas de bronchiolite parmi les moins de deux ans aux urgences, la région Ile-de-France, le Grand-Est et les Hauts-de-France sont placés sous surveillance par les autorités de santé Dans ces territoires, le pic de l’épidémie de bronchiolite de l’hiver précédent a même été largement dépassé.

Risques de la levée brutale des freins

Compte tenu de l'amélioration de la situation de l'épidémie de la Covid-19 dans beaucoup de régions françaises, le gouvernement réfléchit logiquement à allonger la liste des départements où le port du masque ne serait plus obligatoire, en particulier pour les élèves de primaire.

Une situation qui risque d'amplifier le phénomène de résurgence des infections hivernale dans une population où le rappel immunitaire n’a pas été fait sur l’hiver 2020-2021 : cela risque d’être comme enlever un couvercle sur une cocotte-minute.

Les agences régionales de santé rappellent l'intérêt des gestes barrière car ils freinent aussi les autres virus hivernaux. Il vaut mieux éviter d'emmener les nouveaux-nés dans les lieux fréquentés lors des courses et embrasser les tout-petits peut transmettre un VRS qui, s'il donne un simple rhume cjez l'adulte, pourra conduire les petits enfants à l'hôpital...