Oncologie

Cancer du sein : le microenvironnement tumoral joue un rôle clef dans la réponse au traitement

Une équipe de chercheurs de l’Oregon aux Etats-Unis révèle dans sa dernière étude que le microenvironnement d’une tumeur joue un rôle essentiel dans la réponse au traitement d’un certain type de cancer du sein.

  • 16 Mars 2018
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    Selon le Professeur Joe Gray « le cancer est un mélange complexe de cellules cancéreuses, de cellules sanguines normales, de tissus et de cellules immunitaires, et les cellules tumorales elles-mêmes altèrent le microenvironnement pour sécréter des éléments qui favorisent la croissance des tumeurs.»

    Les résultats de ses travaux sont publiés dans la revue Cell du 14 mars 2018.

    Le cancer du sein HER2-positif 

    Les chercheurs se sont focalisés sur un type de cancer particulier, à savoir le cancer du sein HER2-positif. Ce dernier surexprime à la surface de ses cellules un récepteur du facteur de croissance épidermique, ce qui en favorise la croissance.

    On retrouve ce phénomène dans 25 % de tous les cancers du sein. Selon Joe Gray, « le microenvironnement a une influence sur les cellules HER2-positives pouvant entraîner une déconnexion entre la façon dont les cellules se comportent dans les modèles de lignées cellulaires simples et chez les patientes. »

    L'impact du microenvironnement sur la tumeur

    En pratique, les chercheurs ont analysé différentes interactions au sein du microenvironnement et la façon dont les cellules réagissaient en présence de deux traitements médicamenteux ciblés : le lapatinib et le nératinib. A l’aide de lignées cellulaires dérivées de tumeurs humaines, ils ont testé environ 2 500 combinaisons de protéines micro-environnementales afin de déterminer comment elles modifient la réponse cellulaire des deux thérapies ciblées.

    Ils ont pu établir que le microenvironnement tumoral joue un rôle essentiel dans la modification de la réponse thérapeutique au sein des lignées cellulaires de cancer du sein HER2-positif et ont même confirmé ces observations sur un modèle murin.

    Les chercheurs expliquent que de futures études cliniques sont nécessaires pour tester la possibilité de cibler les facteurs de résistance du microenvironnement par exemple. Ils précisent que leur objectif est désormais de développer des stratégies thérapeutiques plus durables et tolérables pour les patients.

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