Alimentation
Insuffisance rénale chronique : certains régimes alimentaires réduisent le risque
Les régimes alimentaires recommandés en cas d’hypertension ou d’inflammation ont des effets bénéfiques sur le risque d’insuffisance rénale chronique.

- Par Mégane Fleury
- Commenting
- Phira Phonruewiangphing/istock
Plus d’un million de personnes souffrent d’insuffisance rénale chronique en France. Comme le rappelle l’Inserm, cette maladie conduit à la "destruction progressive et irréversible des reins". Elle peut être liée à certains facteurs génétiques ou environnementaux. D’après une étude récemment parue dans Renal Failure, elle pourrait aussi être liée à l’alimentation. Selon ses auteurs, des chercheurs de l'Université des sciences et technologies électroniques de Chine à Chengdu, certains régimes alimentaires sont associés à un risque réduit d’insuffisance rénale chronique.
Quels sont les liens entre la maladie rénale chronique et l’alimentation ?
"L'accumulation de preuves souligne le double rôle de la composition alimentaire à la fois dans l’origine et le développement de l’insuffisance rénale chronique et dans la gestion de ses complications par le biais de mécanismes impliquant l'homéostasie électrolyte, la modulation inflammatoire et le stress oxydatif", indiquent-ils en préambule de leur étude. Ces spécialistes ont utilisé quatre indices de notation des habitudes alimentaires pour analyser leurs liens avec la maladie : l’indice d’alimentation saine, le DASH, une approche diététique recommandée en car d’hypertension, le score de régime méditerranéen (aMED) et le DII, qui correspond à l’indice d’inflammation alimentaire. "L'étude comprenait initialement 128.809 participants ; cependant, après avoir appliqué les critères d'exclusion, l'échantillon analytique final a été réduit à 46.742 personnes", précisent-ils. Toutes ces personnes, majeures, ont répondu à des entretiens et réalisé différents examens pour évaluer leur santé rénale.
Insuffisance rénale chronique : les régimes anti-hypertension et anti-inflammatoire comme indicateurs de risque ?
Dans leurs conclusions, les scientifiques observent que le risque d’insuffisance rénale chronique a été réduit avec une meilleure adhésion au protocole DASH/DII. Ils ont remarqué de meilleurs résultats parmi les sous-groupes : hommes, personnes de plus de 65 ans, personnes blanches non hispaniques, fumeurs et non-fumeurs et personnes souffrant d’hypertension, de diabète et de maladies cardiovasculaires. "Ces résultats soutiennent l'intégration du protocole DASH et du protocole DII dans l'évaluation du risque d’insuffisance rénale chronique afin d'optimiser les stratégies de prévention, soulignant leur potentiel en tant qu'interventions ciblées pour réduire le risque et la progression de l’insuffisance rénale chronique", concluent-ils.