Sommeil

Pourquoi se sent-on parfois mal après une sieste ?

Nausées, vertiges, malaise… Pour certains, la sieste est tout sauf reposante. A cause, entre autres, d’un cycle de sommeil interrompu et du reflux gastrique. Voici quelques conseils d’experts pour mieux la vivre.

  • JulieAlexK / istock
  • 16 Aoû 2025
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    Pour beaucoup, une sieste est synonyme de détente. Mais pour certains, elle s’accompagne de nausées, de vertiges et d’un malaise persistant. Selon le Dr Waiz Wasey, spécialiste du sommeil formé à la Mayo Clinic aux Etats-Unis, ces symptômes sont fréquents et peuvent avoir plusieurs causes. "Le traitement n’est pas universel, car les origines peuvent varier", explique-t-il dans un article du Guardian, qui cite plusieurs experts de la sieste.

    Le rôle de l’inertie du sommeil

    La cause la plus courante est l’"inertie du sommeil", caractérisée par la désorientation, des étourdissements et parfois des nausées. Elle survient lorsque l’on se réveille au milieu d’un cycle de sommeil, qui dure en moyenne 90 minutes. "Plus les siestes sont longues, plus le risque d’entrer en sommeil profond augmente, et donc d’avoir des symptômes désagréables au réveil", précise Wasey. Le Dr Funke Afolabi-Brown, médecin expert du sommeil, ajoute que, dans les cas extrêmes, ces effets peuvent durer jusqu’à six heures et s’accompagner de vomissements ou de sensations de panique. L’après-midi, notre horloge biologique n’attend pas de sommeil, ce qui rend ces symptômes plus intenses.

    Le Dr Bharat Pothuri, gastroentérologue à Houston, souligne qu’un reflux gastro-œsophagien peut provoquer nausées et douleurs après s’être allongé, surtout après un repas. "S’allonger juste après avoir mangé aggrave le reflux", explique-t-il. La Dr Rucha Mehta Shah, gastroentérologue à Scottsdale, précise de son côté que les aliments gras, frits, crémeux ou riches en fibres prolongent la digestion et accentuent les symptômes. D’autres causes incluent la déshydratation, l’hypoglycémie ou encore des troubles comme l’apnée du sommeil, qui peuvent entraîner maux de tête et vertiges.

    Comment limiter le problème ?

    Wasey recommande de limiter les siestes à 20 minutes ou, si besoin, à un cycle complet de 90 minutes. Afolabi-Brown conseille quant à lui de faire la sieste plus tôt dans la journée pour préserver le sommeil nocturne. Côté digestion, Shah recommande d’attendre trois à quatre heures après un repas, d’éviter les aliments irritants et de surélever la tête et la poitrine pour profiter de la gravité. "Moins de temps couché à plat, c’est moins d’acide qui atteint l’œsophage", précise-t-elle. En résumé, écouter son corps, adapter ses habitudes et respecter quelques règles simples peuvent transformer votre sieste source d’inconfort en véritable alliée bien-être.

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    JDF