"Eurêka"

Un sommeil profond peut vous aider à avoir des éclairs de génie !

La phase de sommeil léger (N2) est associée à une meilleure capacité à trouver des solutions.

  • Dilok Klaisataporn/iStock
  • 30 Jun 2025
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    Vous avez du mal à résoudre un problème ? Une nuit de sommeil, ou même une sieste, peut vous porter conseil et vous aider à trouver une solution. C’est ce qu’ont suggéré des chercheurs de l’université de Hambourg (Allemagne). Pour parvenir à cette conclusion, ils ont mené une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Plos Biology.

    90 personnes ont dû effectuer une tâche puis faire une sieste

    Ces derniers sont partis d’un constat : "il arrive que des êtres humains aient un moment d'illumination soudain face à un problème auquel ils sont confrontés, ce qui leur permet de réaliser des découvertes ou des avancées majeures. Bien que le sommeil semble jouer un rôle, l’origine précise de ce déclic est inconnue." Dans le cadre des recherches, l’équipe a ainsi voulu comprendre comment le sommeil peut favoriser la compréhension lors de la résolution de problèmes. Pour cela, elle a demandé à 90 personnes de suivre une série de points sur un écran. Les participants recevaient des instructions concernant une tâche apparemment simple, consistant simplement à répondre aux points sur un clavier, mais les instructions omettaient une astuce qui pourrait faciliter la tâche. Après quatre séries d'essais, il leur a été demandé de faire une sieste de 20 minutes. Pendant leur sommeil, un électroencéphalogramme (EEG) était branché.

    La phase de sommeil léger favorise le fait d’avoir des illuminations

    Après la sieste, les volontaires ont de nouveau réalisé la tâche. Au total, 70,6 % des adultes ont eu une illumination durant leur sommeil et ont trouvé l'astuce non mentionnée qui facilitait la tâche. Selon les résultats, le déclic survient durant la phase de sommeil lent qui est caractérisé par des ondes lentes. Dans le détail, c’est la phase de sommeil léger (N2), et non la phase de transition (N1), qui favorise les éclairs de génie, "ce qui suggère un rôle spécifique du sommeil profond." Les auteurs ont constaté que, si tous les groupes ont connu une amélioration après leur période de repos, 85,7 % de ceux ayant atteint la première phase de sommeil profond ont eu un déclic permettant de réaliser facilement la tâche. En revanche, 55,5 % de ceux qui sont restés éveillés et 63,6 % de ceux qui sont entrés en phase de transition (N1) ont eu une illumination.

    Les données de l’électroencéphalogramme ont montré que les pentes spectrales pouvaient prédire un éclair de génie au-delà des stades de sommeil. "Il est vraiment fascinant qu'une courte période de sommeil puisse aider les humains à établir des connexions qu'ils ne voyaient pas auparavant. La prochaine grande question est de savoir pourquoi cela se produit", a déclaré Nicolas Schuck, qui a participé à l’étude.

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