Cardiologie

Risque cardiovasculaire : la pollution de l'air augmente le risque d'athérosclérose

La pollution de l'air augmenterait le risque d'athérosclérose, selon une nouvelle étude, avec un risque élevé à terme d'infarctus du myocarde et d'AVC. 

  • Alessandro Vallainc / istock
  • 03 Juin 2019
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    L’exposition permanente à la pollution atmosphérique expose à un risque d'athérosclérose, selon une nouvelle étude. On parle ici du smog, ce brouillard épais formé de particules de suie et de gouttes d'eau, dans certaines régions humides et industrielles.

    Pour parvenir à ces conclusions, 6 619 personnes âgées de 45 à 84 ans ont été suivies pendant 6 ans et demi. Aucune d'entre elles n’était atteinte de maladie cardiovasculaire au début de l’expérience. Elles habitaient dans six villes des États-Unis : Winston-Salem, New York City, Baltimore, Saint Paul, Chicago et Los Angeles.

    Nouvelles plaques

    "Nous avons utilisé des modèles statistiques pour déterminer s'il existe des associations significatives entre l'exposition à l'ozone et l'athérosclérose", explique le directeur de l’étude. Et "il existe bien une association entre l'exposition à long terme à l'ozone et la progression de l'athérosclérose", conclut-il.

    Plus précisément, l'étude a révélé une association entre l'exposition chronique à l'ozone et un "taux accru de progression de l'épaisseur de la paroi carotidienne et le risque de formation de nouvelles plaques". Cependant, les chercheurs admettent qu’il reste des zones d’ombre. "Nous pouvons montrer qu'il existe un lien entre l'exposition à l'ozone et l'athérosclérose, mais l’origine biologique de cette association n’est pas claire", expliquent-ils.

    Lésion de la paroi artérielle

    L’athérosclérose se caractérise par le dépôt d’une plaque composée de lipides et de fibrose sur la paroi des artères. A terme, ces plaques peuvent conduire à l’obstruction du vaisseau, ou encore se rompre, avec un risque augmenté d'infarctus du myocarde ou d'accidents vasculaires cérébraux (AVC).

    Chaque année en France, 42 000 personnes meurent d’une exposition excessive aux particules. Depuis vingt ans, les Etats membres de l’Union européenne doivent appliquer des mesures de surveillance, d’évaluation et de maîtrise de la qualité de l’air ambiant pour différents polluants chimiques. Des mesures jugées insuffisantes par l’Anses.

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