Onco-Thoracique

CBNPC : le zidesamtinib pour les patients ROS1 réarrangés, prétraité ou naïfs de TKI

L'essai de phase II, ARROS-1, présenté au WCLC 2025 montrent que le zidesamtinib est efficace chez les patients atteins d'un CBNPC ROS1 réarrangé, prétraités ou naïfs de traitement TKI.

  • Mohammed Haneefa Nizamudeen/iStock
  • 05 Décembre 2025
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    Le réarrangement de ROS1 est retrouvé dans 1 à 2 % des patients atteints d’un Cancer Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC). En France, la prise en charge au stade métastatique consiste à proposer du crizotinib en première ligne, ayant une AMM mais pas de remboursement. Le repotrectinib est quant à lui accessible en France en accès compassionnel chez les patients pré-traités par crizotinib (donc en 2ème ligne). D’autres molécules sont en cours de développement en phase 1-2 chez les patients réarrangés ROS1, sans accès à ce jour.

    La chimiothérapie, lorsqu’elle est réalisée, consiste en un doublet à base de platine et de pemetrexed.

    Le zidesamtinib est un TKI sélectif de ROS1 censé avoir une action supérieurs aux autres TKI

    Lors du IASLC World Conference on Lung Cancer 2025 (WCLC), les résultats de l’essai de phase I / II ARROS-1 ont été présentés. Cette étude évalue un inhibiteur hautement sélectif de ROS1, le NVL-520, ou zidesamtinib. L’essai pivotal a inclus n = 117 patients prétraités par TKI, et n = 35 patients naïfs de TKI. Le critère de jugement principal était le taux de réponse objective qui atteignait 89 % chez les patients naïfs de TKI, et 44 % chez les patients pré-traités. Ces résultats se rapprochent de ceux rapportés par l’essai TRUST-2 avec le taletrectinib (taux de réponse objective de 92 % et 55 % chez les patients naïfs et pré-traités respectivement). Une phase III avec le talectrectinib versus crizotinib est actuellement en cours.

    Un contrôle intra-cérébral et une tolérance acceptable

    Le contrôle intra-cérébral rapporté par le zidesamtinib était de 48 % chez les patients pré-traités, et de 83 % chez les patents naïfs. Les données de tolérance sont rassurantes avec des effets secondaires rapportés à type d’œdème, constipation, élévation des CPK, et asthénie.

    Le développement de thérapies ciblées spécifiques anti-ROS1 est prometteur pour ce sous-groupe de patients qui pourrait bénéficier de traitement sur une longue période avec un contrôle de la maladie potentiellement meilleur que le crizotinib. Cependant, l’absence actuelle de données d’essai de phase III comparant l’accès aux différentes molécules en développement en France reste un problème.

     

     

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