Pneumologie
Toux chronique : un impact sur la qualité de vie différent selon le genre
La toux chronique est un symptôme fréquent pouvant persister pendant plusieurs années et impacter de manière significative la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Son impact semble exacerbé chez certains groupes, notamment les hommes et les femmes vivant dans les pays à faibles revenus et cette impact pourrait être différent entre les deux sexes.
Une étude, dont les résultats sont parus en juin 2025 dans l’ERJ Open Research, a exploré l’effet de la toux chronique sur la santé mentale et physique à travers une analyse multinationale basée sur les scores d’évaluation de la qualité de vie liée à la santé. Au cours de cette étude, 19 642 patients adultes nt été inclus, âgés d’au moins 40 ans, et évalués entre 2003 et 2016. Ils étaient issus de 31 centres répartis dans 25 pays différents. Les auteurs de ce travail ont évalué l’association entre la toux chronique et la santé psychologique et physique des sujets de manière globale puis en fonction du genre et du pays dont ils étaient issus.
La toux chronique a un impact global sur la qualité de vie
Les résultats de l’étude mettent en évidence que la toux chronique est significativement associée à une détérioration notable des scores liés à la santé mentale ainsi qu’à la santé physique. Ce symptôme, souvent sous-estimé, exerce un impact négatif important sur la qualité de vie des individus qui en souffrent, affectant leur bien-être quotidien, leur sommeil, leurs interactions sociales et même leur productivité professionnelle. Ainsi, la toux chronique représente un véritable fardeau, indépendamment de la région géographique ou du contexte socio-économique, soulignant l’importance de la reconnaître comme un problème de santé publique à part entière nécessitant une prise en charge adaptée.
Des différences selon le sexe et le niveau de revenu des pays
Bien que l’impact global de la toux chronique sur la qualité de vie soit cohérent entre les sexes et les différents niveaux sociaux, certaines disparités apparaissent. Chez les hommes vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, la composante physique de la qualité de vie semble davantage altérée. Chez les femmes de ces mêmes pays, c’est plutôt la composante psychologique qui est plus affectée. Ces différences suggèrent une interaction entre le contexte socio-économique, le genre et les conséquences de la toux chronique.
En conclusion, la toux chronique a un effet délétère sur la qualité de vie psychologique et physique à l’échelle mondiale. Cependant, son impact semble exacerbé chez certains pays et selon le genre. Ces résultats renforcent l’importance de considérer la toux chronique comme un problème de santé publique majeur et de développer des stratégies ciblées, en tenant compte de ces disparités, pour en réduire les conséquences sur la santé et la qualité de vie.
