Onco-Thoracique
Cancer du poumon : un sRNA comme nouveau biomarqueur
Le dosage sanguin des petits ARNs (= small RNAs) en cours d’exploration comme outil de dépistage du cancer du poumon.
- Ruslan Sidorov/iStock
Le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer dans le monde. Dans plus de 50 % des cas, la maladie est découverte à un stade avancé ou métastatique. Le dépistage par scanner faible-dose, en place aux USA, n’est pas encore instauré en France. Il a démontré cependant la réduction du diagnostic aux stades les plus avancés.
D’autres outils de dépistage pour faciliter la sélection des patients à risque seraient souhaitables, l’accès à une imagerie, et à une relecture spécialisée n’étant pas toujours aisé.
Le dosage des small RNAs : une initiative novatrice
Un séquençage ARN avec une profondeur de 20 millions de lectures/échantillons a été réalisé afin de définir une signature de 18 small RNA (signature appelé miLung). Aujourd’hui les signatures génomiques sont constituées principalement d’analyse du ctDNA (ADNT tumoral circulant).
Mais ce ctDNA est moins présent aux stades précoces. Le miLung à la recherche de small RNAs semble plus efficace même aux stades les plus précoces.
Des résultats encourageants pour la signature miLung
Les auteurs d'une étude parue dans Journal of Thoracic Oncology ont analysé la signature miLung sur une cohorte d’environ 1 300 personnes atteintes de cancer pulmonaire pour lequel du matériel sanguin était disponible. Une cohorte de 441 personnes atteintes d’un cancer du poumon ne faisant pas partie de la cohorte initiale, a permis de tester cette signature.
Le score était meilleur pour détecter les carcinomes épidermoïdes que les adénocarcinomes, et était plus performant pour les cancers bronchiques à petites cellules. Le score s’améliorait et était encore plus fiable lorsque le stade de la maladie s’aggravait.
Le développement d’un biomarqueur pourrait s’associer à une stratégie de dépistage. Le dépistage ainsi que le diagnostic de façon précoce étant associé à une meilleure survie chez ces patients.
Pour l’instant ce score n’est qu’exploratoire, mais les auteurs concluent qu’il va être utilisé sur une cohorte de patients fumeurs à haut risque de développer la pathologie. Cependant ce dépistage de small RNAs reste onéreux, et il semble primordiale d’arriver à sélectionner en amont les patients qui pourraient bénéficier de ce type de dépistage.








