Bien-être psychique

Les Français s’inquiètent pour leur santé mentale

Près de deux Français sur trois sont inquiets pour leur équilibre psychique. Les moins de 35 ans et les femmes sont particulièrement préoccupés par leur santé mentale. 

  • saifulasmee chede/istock
  • 21 Octobre 2025
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    La santé mentale préoccupe les Français. Ils sont nombreux à s’inquiéter pour leur bien-être psychique. C’est le résultat d’une enquête réalisée par le média L'Etudiant en partenariat avec OpinionWay et le Service d’information du gouvernement. Au total, plus de 1.000 personnes, âgées de 15 ans et plus, ont répondu à ce sondage, lancé dans le cadre de la "Grande Cause Nationale". 

    Santé mentale : les jeunes et les femmes sont particulièrement préoccupés 

    "Les résultats mettent en évidence une réalité préoccupante : près de deux Français sur trois (64 %) se disent inquiets pour leur équilibre psychique, une proportion qui atteint 76 % chez les moins de 35 ans et 78 % chez les jeunes femmes", concluent les auteurs. Plus d’un répondant sur deux a déjà traversé une "période de profond mal-être". L’enquête identifie différentes causes : l’isolement, qu'il soit social ou affectif, les pressions scolaires ou professionnelles, l’incertitude face à l’avenir et la précarité financière. Pour les 15-19 ans, les réseaux sociaux ont aussi un impact fort sur la dégradation de la santé mentale, comme l’anxiété climatique. 70 % des jeunes interrogés déclarent avoir déjà traversé un moment de difficulté psychologique.  Ces chiffres sont proches de ceux concernant les femmes de moins de 35 ans : près de trois quarts d’entre elles se déclarent attentives à leur santé mentale, et 70 % confient avoir déjà connu un épisode de mal-être. 

    Le tabou persistant de la santé mentale 

    "Moins nombreuses que les hommes à se juger en très bonne santé mentale (29 % contre 37 %), elles se montrent toutefois plus enclines à reconnaître leurs fragilités et à s’engager sur ce sujet", indique le rapport. Le sujet demeure encore tabou pour les répondants : ils sont 80 % à considérer "courageux" le fait de parler de ses difficultés psychiques. "71 % des moins de 35 ans, et jusqu’à 74 % des 15-19 ans, estiment que le sujet reste délicat à aborder, précise l'étude. La peur du jugement reste le principal frein : 77 % considèrent qu’évoquer ses difficultés psychiques revient à s’exposer à la critique."

    Santé mentale : des attentes fortes en matière d’action gouvernementale 

    La "déstigmatisation" fait partie des objectifs définis par le gouvernement dans le cadre de la "Grande cause nationale", annoncée à l’automne 2024. Mais les attentes des Français sont élevées en matière d’action gouvernementale : ils sont 92 % à considérer que "l’État a un rôle majeur à jouer en matière de santé mentale". Ils souhaitent notamment un renforcement de l’offre de soins spécialisés, une meilleure formation des professionnels de santé à l’écoute et l’accompagnement et un meilleur soutien psychologique dans les établissements scolaires. "Cette attente est encore plus affirmée chez les plus jeunes : 56% des 15-19 ans et 66% des 25-34 ans placent l’État et les collectivités locales parmi les acteurs clés du changement", indique le rapport. Parmi les mesures annoncées pendant cette année de Grande cause nationale, l'Etat a notamment lancé le dispositif "Mon soutien psy" : douze séances d'accompagnement psychologiques annuelles sont désormais remboursées par l'Assurance Maladie.

      

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