Maladie d'Alzheimer

Le cerveau des hommes rétrécit plus vite que celui des femmes

En vieillissant, les hommes présentent une perte plus rapide de tissus cérébraux dans plusieurs régions du cerveau que les femmes selon une nouvelle étude.

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  • 21 Octobre 2025
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    Les cerveaux ne vieillissent pas de la même manière selon les sexes, selon une étude parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Les hommes subissent une réduction du volume cérébral plus importante dans plusieurs régions du cerveau par rapport aux femmes.

    Pour les chercheurs, cette découverte suggère que les changements cérébraux liés à l’âge ne peuvent pas expliquer l’incidence plus élevée de la maladie d’Alzheimer enregistrée chez la population féminine.

    Cerveau et vieillissement : les hommes perdent davantage de volume cérébral

    Pour tenter de savoir si les changements cérébraux liés au vieillissement étaient à l’origine de la prévalence plus élevée de la maladie d’Alzheimer chez les femmes, les chercheurs ont étudié plus de 12.500 examens d'imagerie par résonance magnétique (IRM) du cerveau de 4.726 personnes en bonne santé cognitive. Les participants avaient réalisé au moins deux IRM à trois ans d’intervalle en moyenne.

    “Nous avons trouvé des différences de sexe modestes, mais systématiques dans le déclin du cerveau lié à l'âge”, notent les scientifiques dans leur article.

    Ainsi, les hommes présentaient en prenant de l’âge une perte de volume dans un plus grand nombre de régions du cerveau, notamment celles du cortex, que les femmes.

    De leur côté, les femmes affichaient un déclin dans un nombre plus restreint de zones cérébrales. L’épaisseur de leur cortex était également moins modifiée.

    Alzheimer et volume cérébral : d'autres facteurs pour expliquer la prévalence féminine

    En plus de fournir des précisions sur le vieillissement cérébral humain, cette étude fait aussi progresser la recherche sur la maladie d’Alzheimer.  "Si le cerveau des femmes diminuait davantage, cela aurait pu aider à expliquer la prévalence plus élevée de la maladie d'Alzheimer", a expliqué la co-auteure Anne Ravndal, à la revue Nature. Ainsi, pour les chercheurs, la prévalence plus élevée de démence parmi la population féminine "provient probablement de facteurs allant au-delà des taux différentiels d'atrophie cérébrale liée à l'âge"."Cette observation appelle à des enquêtes sur les mécanismes au-delà des changements structurels du cerveau pour expliquer les niveaux plus élevés de diagnostic de maladie d’Alzheimer chez les femmes. Les recherches futures devraient examiner davantage les différences entre les sexes en termes de longévité et de biais de survie, les schémas de détection et de diagnostic, la nature des facteurs de risque et de protection, tels que l'APOE ε4, et la vulnérabilité différentielle aux processus pathologiques", conclut l’équipe.

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