Neurologie
AVC : des facteurs de risque majeurs sous-diagnostiqués
Plusieurs facteurs de risque majeurs pouvant conduire à un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique restent sous-diagnostiqués, alerte une nouvelle étude suisse .

- Par Chloé Savellon
- John Kevin/istock
Forme d'AVC la plus courante, l'accident ischémique cérébral se produit lorsqu'une thrombose avec ous sans sténose interrompt l'apport sanguin au cerveau.
Et selon des travaux présentés ce dimanche lors du Congrès 2022 de l'Académie européenne de neurologie à Vienne, certains risques majeurs de ce type d'AVC restent mal identifiés.
Des facteurs de risque sous-diagnostiqués
L'étude a été réalisée par des chercheurs du Centre Vaudois (Lausanne, en Suisse). Elle démontre que les personnes victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique sans facteur de risque diagnostiqué au préalable ont dans la majorité des cas des pathologies sous-jacentes non diagnostiquées.
Pour parvenir à ces conclusions, les auteurs des travaux ont passé en revue les dossiers médicaux de 4 354 patients ayant subi un AVC entre 2003 et 2018, dont 1 125 cas pour lesquels les facteurs de risque majeurs n'avaient pas été diagnostiqués auparavant. Dans l'ensemble, l'étude a permis d'identifier un facteur de risque majeur chez 67,7% des patients concernés.
Mieux surveiller les dyslipidémies...
Le facteur de risque vasculaire détecté le plus fréquent était la dyslipidémie, observée chez 61,4% des patients. Le deuxième facteur de risque le plus fréquent était l'hypertension artérielle, détectée chez 23,7% des patients. Par ailleurs, un patient sur dix souffrait de fibrillation atriale.
Des corrélations ont également été identifiées entre les patients victimes d'AVC et plusieurs facteurs tels que le jeune âge, le tabagisme chez les plus de 55 ans ou l'utilisation de contraceptifs chez les femmes de moins de 55 ans. À l'inverse, la prise d'anticoagulants et un indice de masse corporelle (IMC) élevé ne semblent pas associés à un risque accru d'AVC.
"Nos résultats soulignent l'importance de tester et de traiter les déséquilibres lipidiques sanguins tels que les hypercholestérolémie et les taux élevés de triglycérides et la pression artérielle, ainsi que d'identifier et de traiter les personnes souffrant de fibrillation atriale et de diabète de type 2", souligne le Dr André Rêgo, qui a dirigé l'étude.