Pneumologie
Fibrose pulmonaire : place des médicaments antifibrotiques avant une greffe pulmonaire
Les médicaments antifibrotiques pourraient être prescrits sans problème aux patients atteints d’une fibrose pulmonaire idiopathique en attente de greffe pulmonaire. Ils entraîneraient une possible limitation de la progression de la maladie.
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La sécurité d’utilisation et l’efficacité des médicaments antifibrotiques (pirfenidone et nintedanib) avant une greffe pulmonaire ont été analysées dans une étude réalisée à l’Hôpital universitaire de Louvain (Belgique) auprès de neuf patients. Ils ont reçu ce traitement pendant 419 +/- 315 jours jusqu’à la greffe.
Aucun effet indésirable majeur n’a été observé. Une perte de poids significative est survenue pendant le traitement (p = 0,0062). La capacité vitale forcée a tendu vers la stabilisation après 12 semaines de traitement chez la plupart des patients. Un déclin modéré de la CVF, de la capacité pulmonaire totale et de la diffusion libre du CO a été constaté pendant toute la période de traitement précédant la greffe.
Pas de dysfonction du greffon
La capacité fonctionnelle à l’exercice et le score d’attribution des greffons sont restés inchangés. Il n’a pas été observé de problèmes de cicatrisation post-opératoires ni de complications précoces sévères des anastomoses des voies respiratoires pouvant être imputés au traitement antifibrotique.
Aucun patient n’a développé de dysfonction chronique du greffon après un suivi médian de 19,8 mois, la survie après la transplantation a été de 100 % à un an et de 80 % à deux ans.
