Rhumatologie
Polyarthrite rhumatoïde : un tiers du risque serait attribuable au mode de vie
Un tiers du risque de développer une polyarthrite rhumatoïde serait attribuable à 3 facteurs de risque liés au mode de vie : le tabagisme, l'obésité et la consommation d'alcool.
- Motortion/istock
Selon l’analyse des données de la NHANES (National Health and Nutrition Examination Survey) aux États-Unis, une majoration du risque de développer une polyarthrite rhumatoïde (PR) est observée chez les anciens fumeurs (RR 1,22, IC 95% 1,10 à 1,36) et les fumeurs actuels (RR 1,47, IC 95% 1,29 à 1,68) ainsi que chez les personnes en surpoids ou obèses (RR 1,27 ; IC 95% 1,09 à 1,48).
L’étude est publiée dans BMJ Open et est basée sur une évaluation précise de la « Population attributable fraction » (ou PAF) à partir de la prévalence des facteurs de risque dans NHANES et la valeur du risque relatif par méta-analyse.
32,7% de risque en plus
Par contre, l'alcool est associé à une réduction de 8% du risque de PR (IC 95% 0 à 16 %) pour chaque tranche de consommation de 50 g d’alcool/semaine croissante.
La contribution globale au risque de développer une PR serait de 14% pour le tabagisme, 14,7% pour l'obésité et 8,2% pour une faible consommation d'alcool, soit un risque de 32,7 % attribuable à la population pour l’association des trois.
Une enquête épidémiologique régulière
La NHANES est une vaste enquête, réalisée à intervalle réguliers, sur l’impact du mode de vie sur la santé des américains. Elle a été utilisée dans cette étude pour déterminer la prévalence des anomalies du mode de vie et les associations qu’il pouvait y avoir entre elle avec le développement de la PR.
Une méta-analyse a révélé que les pourcentages pondérés d'anciens fumeurs, de fumeurs actuels et de personnes en surpoids ou obèses étaient de 24,84%, 23,93% et 63,97%, et que la consommation moyenne d'alcool était de 51,34 g/semaine.
Le traitement médicamenteux ne résume pas tout
Cette étude est la première à évaluer de manière exhaustive la pondération des facteurs de risque bien connus chez les adultes américains associée à l'incidence de la polyarthrite rhumatoïde. Tous les facteurs de risque n’ont pas été pris en compte mais, à ce stade, et comme dans la lutte contre le cholestérol, les médecins doivent insister sur la lutte contre les modes de vie néfastes pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, et en particulier le tabagisme et l’obésité.











