Addictologie
Dry January ou Janvier Sobre : le mois de prévention de l'alcoolisme arrive
Le ministère de la Santé a abandonné l’organisation d’un mois sec, en référence au “Dry January” britannique. Mais il aura bien lieu en janvier 2020, lancé par des associations.
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Le gouvernement n’organisera pas le “Dry January” à la française ? Des associations prennent le relai, mais avec différents objectifs. La Fédération française d’addictologie (FFA) annonce mettre en place une opération mois sans alcool, en janvier prochain, afin de sensibiliser la population française sur la consommation d’alcool.
Le #DryJanuary à la française aura bien lieu !
— Fédération Française d'Addictologie (@FFAddictologie) November 22, 2019
? Un "Défi pour janvier"
?? Faire une pause pour évaluer son rapport à la consommation d'#alcool https://t.co/UQBbqguf4p pic.twitter.com/9DK0lFJK8J
D'autres associations pronent le Janvier Sobre, avec un objectif plus modeste mais plus réaliste et proche de celui du ministère : maximum 2 verres par jour et pas tous les jours. Un site propose des conseils et des aides pour réussir ce mois de réduction de l'alcoolisation depuis 2018. Dans tous les cas, après les fêtes et les excès, il s'agit de sensibiliser les français à réduire fortement leur consommation d'alcool.
Le poids des lobbys ?
Le “Janvier sec” était une proposition de Santé publique France, qui n’aurait finalement pas été validée par le ministère de la Santé. Dans Le Parisien, un représentant du Ministère explique : “On veut d’abord sensibiliser au concept récent des nouveaux repères de consommation, c’est-à-dire pas plus de deux verres par jour et pas plus de dix par semaine, avec deux jours d’abstinence”.
Nombreux sont ceux qui soupçonnent le gouvernement d’être influencé par des lobbys, ce qui a été démenti par le ministère de la Santé. Janvier Sobre existe déjà depuis 2018 avec les mêmes objectifs et ceux-ci ont rencontré un large écho l'année dernière témoignant de l'intérêt de cette stratégie.
Faire une pause pour faire le point
Les associations, sous l’égide de la FFA, organiseront la mobilisation via un compte Facebook, un slogan et un hashtag sur les réseaux sociaux : #LeDéfiDeJanvier. “Cette mobilisation sociale permettra sur une stricte base de volontariat de se lancer un défi pendant le mois de janvier pour évaluer son rapport à la consommation d’alcool en faisant une pause après la période des fêtes de fin d’année”, précise un communiqué.
Plus qu'un mois de privation, cette période est conçue pour faire une pause afin de mieux comprendre son rapport à l'alcool. “Le Dry January permettrait à chacun de voir s’il dort mieux, si l’alcool lui manque, s’il parvient ou non à s’en passer, cette pause est intéressante”, ajoute le professeur Amine Benyamina, président de la FFA.
Des bénéfices à long-terme
Populaire au Royaume-Uni où il est soutenu par les autorités publique, le “Dry January” consiste à cesser de boire de l’alcool pendant un mois. En 2018, près de trois millions de britanniques auraient relevé le défi. D’après des études menées sur les participants, les bénéfices du mois sans alcool serait multiples : 71% ont mieux dormi, 58% ont perdu du poids et 88% ont épargné de l’argent.
Six mois après, ils continuaient à boire moins et moins souvent. Ces résultats positifs étaient aussi présents chez des personnes qui avaient abandonné en cours de route ou fait des exceptions. D’après la FFA, l’alcool est responsable de 42 000 décès chaque année en France.











