Cardiologie

Douleur thoracique aiguë : l'IRM coronaire est pertinente

En cas de douleur thoracique aiguë, une IRM avec injection serait plus intéressante qu'une coronarographie.

  • KatarzynaBialasiewicz / istock.
  • 20 Juin 2019
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    Face à une douleur thoracique aiguë ou en cas de syndrome corornaire aigu sans sus-décalage de ST, une IRM avec injection s’avère performant et non invasif, évitant notamment les hospitalisations. Ce sont les résultats de l’essai MR-INFORM

    L'expérience visait à déterminer si l'imagerie par résonance magnétique (IRM) avec injection pouvait être utilisée pour guider les décisions thérapeutiques concernant les patients souffrant d'angine de poitrine, plutôt que d'effectuer une intervention plus invasive, comme une coronarographie.

    Plusieurs visites à l'hôpital

    À l'heure actuelle, les patients chez qui l'on diagnostique une angine de poitrine doivent subir une angiographie coronaire, une procédure interventionnelle qui impose de faire passer la nuit à l'hôpital pour le malade. Si l'obstruction coronaire est avérée, les patients doivent ensuite avoir une procédure de revascularisation avec mise en place d'un stent.

    L'essai MR-INFORM a porté sur 918 patients souffrant d'angine de poitrine, qui ont été répartis en deux groupes. L'un d'eux a passé une coronarographie standard. L'autre a eu une IRM avec injection de 40 minutes pour décider s'il fallait envoyer le malade faire une angioplastie avec mise en place d'un stent.

    Personnaliser le traitement

    Les deux groupes ont donné des résultats similaires concernant le pronostic ultérieur des patients, moins de 4% des malades ayant eu des problèmes cardiaques l'année suivante. Cependant, le groupe dont le traitement a été orienté par l'IRM a subi beaucoup moins d'interventions, et seulement 40% de ces malades ont eu recours à une angioplastie avec mise en place d'un stent. 36% du groupe IRM a subi une revascularisation, comparativement à 45% dans l'autre groupe.

    Pour le professeur Eike Nagel, cardiologue et directeur de la recherche : "personnaliser le traitement de l'angine de poitrine signifie que nous pourrons cibler les traitements les plus invasifs uniquement sur les patients qui en ont vraiment besoin".

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