Cardiologie

Arrêt cardiaque : étages élevés, risque majoré

Habiter au delà du 3ème étage d'un immeuble diminue les risques de survie après arrêt cardiaque. Il tombe à zéro au delà du 16 ème niveau.

 

 

  • 19 Janvier 2016
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    Vivre au dernier étage de son immeuble permet sans doute de bénéficier d'une belle vue sur le quartier, mais peut s'avérer risqué pour les personnes au coeur fragile.

    Une nouvelle étude, publiée dans le Canadian Medical Association Journal montre que plus la personne vit en hauteur dans son immeuble, plus les chances de survivre à un arrêt cardiaque diminuent.

    Les chercheurs se sont penchés sur plus de 7 840 cas d'arrêts cardiaques qui ont eu lieu entre entre 2007 et 2012, à Toronto.Toutes les informations sur les victimes étaient consignées dans une base de donnée dans laquelle les scientifiques ont notamment eu accès à des détails sur leur lieu de résidence, sur la durée de réponse des urgences et bien sùr, du résultat de leur intervention. 

    La survie diminue

    Ils ont calculé le taux de survie de ces victimes en fonction de l'étage où se trouvait leur logement. Sur 5 998 patients vivant au premier, ou au deuxième étage, 252 d'entre eux, soi 4,2 %, ont survécu.

    Au-delà du troisième étage, où vivaient les 1 844 autres patients, le taux de survie passe à 2,6 %. Pour ceux qui vivaient dans de grands bâtiments de plus de 16 étages, le taux de survie est proche de zéro.

    Ascenceurs trop lents

    En France, on trouve peut être moins d'immeubles aussi élevés. Toutefois, les problèmes identifiés par les chercheurs pour atteindre les étages supérieurs sont fréquents.

    Ils estiment que les secouristes ont moins de chance d'arriver à temps auprès d'une victime qui vit en hauteur en raison de la lenteur des ascenseurs. Dans 18 % des cas, les secours ont été arrêtés entre les étages parce qu'ils ont été appelés par les voisins, augmentant ainsi le temps de réponse de 54 secondes à chaque arrêt.

    D'autres éléments ralentissent aussi l'arrivée des secours comme la présence d'un code à l'entrée de l'immeuble ou encore l'impossibilité de faire tenir un brancard dans l'ascenseur.

    D'autres études complémentaires, dans d'autres pays, permettraient de valider ce lien entre mortalité et étage de résidence élevé. Toutefois, les chercheurs estiment que cela doit conduire les secours à s'organiser différemment et à poser les bonnes questions lors d'un appel d'urgence, pour bien comprendre à quoi va ressembler l'immeuble dans lequel ils vont intervenir.

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