Neurologie

Sclérose en plaques et patients âgés : la cladribine pourrait-elle être le dernier traitement ?

Le dernier traitement par CladT semble éviter la réactivation et notamment les phénomènes de rebonds chez les patients atteints de SEP plus âgés.

  • Massonstock/istock
  • 22 Avril 2025
  • A A

    Des études confirment la nécessité d’un traitement de fond précoce et intensif pour les patients atteints de sclérose en plaques. L’arrêt brutal du traitement de fond peut entraîner une réactivation de la maladie. Des études récentes ont montré que l’activité de la SEP n’était pas rare après l’arrêt du traitement, notamment ceux dit de « haute efficacité », chez les patients âgés de plus de 45/55 ans.

    Le traitement de reconstitution immunitaire (TRI) par comprimés de cladribine (CladT) pourrait donc être une option pour les ces patients souhaitant arrêter le traitement de fond tout en diminuant le risque de rechute/rebond. Une équipe européenne a donc analysé rétrospectivement les patients SEP âgés de plus de 45 ans ayant débuté un traitement par CladT dans six centres de SEP en Europe.

    Une étude rétrospective européenne

    Cent vingt-neuf patients atteints de SEP (95 femmes/34 hommes, âge moyen : 55,0 ± 7,5 ans) ont débuté un traitement par CladT. Quatre-vingt trois (64,3 %) avaient déjà reçu un traitement de fond de plateforme, 35 (27,2 %) un traitement de fond de haute efficacité et 11 (8,5 %) n’avaient reçu aucun traitement de fond initial en raison d’une apparition tardive de la SEP ou d’une décision thérapeutique tardive. Le suivi moyen était de 2,4 ans (1 à 5ans) sous CladT.

    Seuls 3 patients ont eu une rechute dur 129 patients européens

    Seuls trois patients ont eu quatre rechutes. Le premier a eu deux rechutes après le passage du fingolimod à CladT avec un intervalle de deux mois entre les traitements. Les deux autres étaient des patients naïfs ayant présenté une rechute entre les deux cycles de traitement par CladT.

    Le dernier traitement par CladT semble éviter la réactivation et notamment les phénomènes de rebonds chez les patients atteints de SEP plus âgés, y compris traités par des traitements de haute efficacité.

    Cette stratégie pourrait constituer une alternative intéressante à la poursuite de l’immunosuppression/immunomodulation et ainsi limiter les risques d’effets secondaires à long terme, notamment infectieux qui augmentent potentiellement avec l’âge et la durée d’exposition.

     

    Pour pouvoir accéder à cette page, vous devez vous connecter.