Gynécologie-obstétrique

Adénofibrome du sein : le traitement par ultrasons en test

Un traitement des tumeurs bénignes du sein par ultrasons va être expérimenté en France. La Haute Autorité de Santé a donné son accord à 12 centres.

  • SimpleFoto/epictura
Mots-clés :
  • 03 Janvier 2017
  • A A

    Une alternative peu invasive à la chirurgie. La France va évaluer un traitement des fibroadénomes par ultrasons focalisés. Le 7 décembre dernier, la Haute Autorité de Santé (HAS) a donné son accord aux tests d’Echopulse. Plusieurs femmes présentant un fibroadénome du sein seront traitées à l’aide de la machine. Elle sera comparée à la chirurgie qui est le traitement de référence. 12 centres ont reçu l’autorisation de mener les essais. Ils sont habilités à traiter 12 malades par bras – un chirurgie, un Echopulse – et par an. Le suivi durera 18 mois. Seules les femmes de moins de 45 ans pourront intégrer l'essai.

    Les interventions seront intégralement prises en charge par l’Assurance maladie. Car l’objectif est de démontrer que cette approche est plus coût-efficace que la chirurgie. Chaque année, 10 000 tumeurs bénignes du sein sont opérées. Le coût de l’Echopulse n’est pas négligeable – 1 300 euros – mais la méthode présente l’avantage de ne pas être invasive.

    L'effet d'une loupe au soleil

    Echopulse propose un traitement par ultrasons focalisés vers les tissus à éliminer, et projetés à haut intensité. Cela provoque une coagulation des tissus, puis leur nécrose. Le laboratoire Theraclion compare sa technologie à l’effet d’une loupe placée face au soleil, qui brûle une zone spécifique.

    Pour l’heure, ces ultrasons sont reconnus dans deux indications : l’adénofibrome du sein et les nodules thyroïdiens. Un marquage CE a été obtenu dans les deux cas. Une autre indication a déjà été retenue dans le pays : le cancer de la prostate, pour lequel une autre technique est utilisée et évaluée par l’Institut national du cancer. Là aussi, elle serait destinée à des patients à faible risque. Plusieurs tirs d’ultrasons sont envoyés sur la prostate. Ils « provoquent une élévation brutale de la température dans la zone traitée », détruisant les tissus. Les essais visent, notamment, à évaluer les conséquences à long terme.

    Pour pouvoir accéder à cette page, vous devez vous connecter.