Cardiologie

Réadaptation cardiaque après IDM : une hausse en France

Le recours à la réadaptation cardiaque après un IDM a augmenté en France entre 2010 et 2014, une hausse en partie liée à la prise en charge en ambulatoire selon le BEH.

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  • 15 Décembre 2016
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    Entre 2010 et 2014, en France, une étude publiée  dans le BEH constate une augmentation du taux de patients qui accèdent à la réadaptation cardiaque après infarctus du myocarde. L’augmentation est de +5% pour les hommes et de +6,6% pour les femmes. Ces chiffres  restent cependant plus faibles que ceux d’autres pays européens ou nord américains. Il faut savoir que parmi les 30 000 patients hospitalisés pour IDM au premier semestre 2014, plus de 65% ont été admis en réadaptation.

    Mais des disparités persistent, tant régionales que sexuelles, souligne Marie-Christine Iliou, chef du service de réadaptation cardiaque et prévention secondaire, Hop. Corentin Celton, Paris. Dans les 2 sexes, on constate une augmentation des admissions dans tout l'ouest et le sud de la France qui serait liée à de réelles implications des ARS dans ces régions. Cependant deux régions, l'Ile de France et les Hauts de France ne progressent pas. Ces différences régionales tiennent essentiellement au manque de place dans les centres.

    Moins de femmes

    De plus le BEH constate une inégalité des taux d’admission entre les hommes et les femmes. Cette inégalité est très classique et se retrouve dans toutes les études et dans tous les pays. Il y a un manque de prescription chez les femmes et sans doute aussi un refus du sexe féminin d'accéder à la réadaptation pour différentes raisons : manque de temps... mais aussi frein culturel qui fait que tous les professionnels de santé ainsi que les femmes elles-mêmes ne ressentent pas le besoin de récupérer une capacité physique importante.

    Pourtant les bénéfices de la réadaptation cardiaque ne font plus de doute. Toutes les études concordent : diminution de 24% de la mortalité et de 28% des réhospitalisations pour récidive d’IDM. Voilà pour les critères durs auxquels il faut ajouter le gain en qualité de vie et les essais de corrections de tous les facteurs de risque.

     De plus en plus d'ambulatoire

    Le patient peut bénéficier de 20 séances, prises en charge par la SS, à raison de 3 ou 5 par semaine. Cela dure en moyenne entre 4 et 9 semaines en tout. Elles se déroulent le plus souvent en ambulatoire.

    Il faut savoir que si la libération d'une place dans un centre prend un peu de temps,  il n’est jamais trop tard pour bien faire. En effet, même si tout le monde est pressé et si la meilleure période est quand même dans les suites immédiates de l'IDM, il n'y a pas de  délai pour commencer une réadaptation et le bénéfice ne s'en trouve pas affecter.  

     

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