Santé mentale
Comment l’arrivée de l’automne peut impacter la santé mentale… et comment réagir
La dépression saisonnière apparaît à l'automne ou pendant l'hiver. Pour lutter contre ces symptômes dépressifs, il est important de s'exposer davantage à la lumière naturelle.

- Par Mégane Fleury
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- Zbynek Pospisil/ISTOCK
Les jours qui raccourcissent, les températures qui rafraîchissent et le soleil qui devient plus timide : l’automne s’installe et ce changement de saison peut être difficile à vivre. Chez certaines personnes, cela peut déclencher un trouble affectif saisonnier (TAS), aussi appelé dépression saisonnière.
Quels sont les symptômes de la dépression saisonnière ?
Ce syndrome est caractérisé par une fatigue persistante, un sentiment de tristesse, une diminution de l’intérêt pour des choses d’ordinaire appréciées, une irritabilité et parfois des difficultés à se concentrer. La dépression saisonnière peut déclencher une augmentation de l’appétit pour les choses sucrées ou réconfortantes, et un besoin de sommeil plus important. "La dépression saisonnière, ou dépression hivernale, se distingue de la dépression classique par son caractère cyclique et prévisible, indique le site Elsan. Contrairement à la dépression ‘classique’ qui peut persister tout au long de l’année, la dépression saisonnière est fortement influencée par les changements de saison et la diminution de la lumière naturelle."
Comment expliquer l’apparition du trouble affectif saisonnier ?
La lumière est l’une des principales explications à ces symptômes. "Le niveau réduit de la lumière du soleil en automne et en hiver peut provoquer un trouble affectif saisonnier (TAS) au début de l’hiver, souligne la Mayo Clinic. Cette diminution de la lumière du soleil peut perturber l'horloge interne de votre corps et entraîner des sentiments de dépression." La baisse de lumière naturelle peut réduire la production de sérotonine, une substance chimique cérébrale impliquée dans l’humeur : cela peut aussi contribuer à l’apparition d’un sentiment dépressif. Enfin, le changement de saison peut modifier les équilibres de la mélatonine dans l’organisme. Aussi appelée hormone du sommeil, elle a également des conséquences sur l’humeur.
Comment limiter le risque de dépression saisonnière ?
Pour diminuer les symptômes associés au trouble affectif saisonnier, l’Association américaine de psychologie fournit quelques conseils. D’abord, elle recommande de profiter au maximum de la lumière naturelle. "Le manque d'exposition au soleil est l'une des causes du TAS ; profiter au maximum de la lumière peut donc atténuer les symptômes, indique-t-elle. Asseyez-vous près d'une fenêtre ou promenez-vous pendant la journée." Plusieurs études ont aussi montré l’intérêt de la luminothérapie : elle consiste à utiliser des lampes qui reproduisent les effets de la lumière du soleil.
Les psychologues américains rappellent l’importance d’une alimentation saine, à base de produits de saison. "Les plats réconfortants ne sont pas forcément riches en calories, en sucres et en matières grasses", souligne l’association.
Il est également important d'être entouré en maintenant des interactions sociales. "Passer du temps avec vos amis et votre famille est un excellent moyen de vous remonter le moral et d'éviter l'isolement social." Enfin, l’association insiste sur l’importance de rester actif pendant cette période qu’il s’agisse de sport ou d’activité associative. "Des recherches montrent que l'exercice et la programmation d'activités agréables peuvent être des moyens efficaces d'atténuer l'impact du TAS", poursuit l’association. Si les symptômes persistent, il est important de consulter un professionnel de santé.