Cardiologie

Hypercholestérolémie familiale : baisse du LDL-cholestérol avec un anti-PCSK 9

Comparativement à un placebo, l’alirocumab permet de réduire de plus d’un tiers le taux de LDL-cholestérol chez les patients ayant une hypercholestérolémie familiale homozygote.

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  • 10 Avril 2020
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    Une baisse de 26,9 % du LDL-cholestérol comparativement à une hausse de 8,6% dans le groupe placebo après 12 semaines de traitement: l’alirocumab, un anti-PCSK9, a fait la preuve de sa capacité à réduire le LDL-c chez des patients adultes souffrant d’hypercholestérolémie familiale homozygote dans un essai de phase 3, dont les résultats ont été présentés lors du congrès du Collège américain de cardiologie (ACC) (1).

    La réduction relative du LDL-c a donc été en moyenne de 35,6% (p<0,0001), une baisse tout à fait en phase avec ce qui a été rapporté antérieurement avec les statines haute intensité et d’autres anti-PCSK9.

    Un hypolipémiant pour les HFH

    « L’étude ODYSSEY HoFH est à ce jour le plus large essai randomisé mené chez des patients homozygotes, qui répondent mal aux autres traitements », a indiqué le Pr Dirk Blom, en charge du département de lipidologie à l’Université de Capetown et auteur principal de l’étude.

    La réduction absolue du LDL-c a été en moyenne de 62,8 mg/dL, chez ces patients dont les taux de base de LDL-c restaient très élevé (295 mg/dL dans le bras alirocumab, 259,6 mg /dL dans le bras placebo), malgré un traitement comprenant des statines, de l’ézétimibe, du lomitapide et des aphérèses.

    Une nouvelle arme

    L’alirocumab a également entraîné, versus placebo, une réduction des autres paramètres lipidiques, notamment de l’Apo B (-29.8%), de la Lp(a) (- 28.4%), du cholestérol non-HDL (-32.9%) et du cholestérol total (-26.5%). La tolérance a été bonne, sans différence avec le groupe placebo.

    « Bien que les patients nécessitent d’autres traitements hypolipémiants, cet anti-PCSK9 apparait ainsi comme une nouvelle arme efficace dans ce contexte », a estimé le Pr Dirk Blom, tout en précisant qu’un petit nombre des sujets inclus dans l’étude, ayant des mutations très spécifiques, n’ont pas répondu ou peu répondu à l’alirocumab.

    « Le pourcentage de réduction du LDL-c est moindre que celui observé dans les autres hypercholestérolémies, mais il permet de se rapprocher un peu plus des objectifs lipidiques ». Une avancée notable pour ces patients qui sont exposés à un risque d’événement cardiovasculaire très élevé tôt dans la vie.

     

    « Alirocumab Efficacy and Safety in Adults with Homozygous Familial Hypercholesterolemia (ODYSSEY HoFH) ». Congrès de l’ACC, 30 mars 2020.

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