Pédiatrie
Dépression de l'adolescent : un manque de suivi après le diagnostic
Les adolescents souffrant d’une dépression récemment diagnostiquée ne sont pas bien suivis, et ceci même en cas de prescription d'antidépresseurs, ce qui aggrave le pronostic.
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Trois mois après le diagnostic, le suivi des adolescents souffrant de dépression est loin d'être optimal, comme en témoigne une étude menée à l'Université de New York dans trois grands centres de soins primaires.
Les critères de bonne prise en charge comprenaient la mise en route d'un traitement antidépresseur ou d'une psychothérapie, au moins une visite de suivi et une évaluation des symptômes au moyen d'un questionnaire.
Un mauvais suivi
Sur les 4612 patients, âgés en moyenne de 16 ans lors de la première visite, un traitement avait été initié dans les deux-tiers des cas (n=2934), avec dans la majorité des cas une psychothérapie associée ou non à un antidépresseur.
Mais au cours des trois mois suivant le diagnostic, 36% (n=1678) des adolescents n'avaient pas de traitement, 68% (n=3136) n'avaient pas eu de nouvelle évaluation des symptômes et 19% (n=854) n'avaient eu aucun suivi. En outre, 40% (n=356) de ceux qui avaient eu une prescription d'antidépresseur n'avaient bénéficié d'aucun suivi au cours des trois premiers mois.
Pour les auteurs de ce travail, ces résultats ne peuvent pas être automatiquement généralisés car ils dépendent de la qualité du recueil des données selon les centres de soins primaires. En témoignent les différences observées en fonction des sites.
Mais ils doivent cependant interpeller car la qualité de la prise en charge du premier épisode dépressif conditionne le risque de récurrences à long terme.








