Oncologie
Soins palliatifs : la sédation profonde ne réduit pas l'espérance de vie
Dans le cadre des soins palliatif, la "sédation profonde continue" des malades en stade terminal ne diminue pas la durée de vie. C'est ce qui ressort d'une étude parue dans The Lancet Oncology.
- JDD/SIPA
La sédation profonde des malades en fin de vie fait actuellement l'objet de débats éthiques passionnés, en particulier sur son effet sur le raccourcissement de la durée de la vie. L'étude japonaise publiée dans The Lancet apporte un élément supplémentaire à cette réflexion en montrant qu'elle ne modifie pas l'espérance de vie.
Ce travail est une nouvelle analyse d'une grande étude prospective de cohorte qui a suivi près de 2000 malades souffrant d'un cancer avancé suivis entre septembre 2012 et avril 2014 dans 58 centres de soins palliatifs au Japon en institution et à domicile.
15 % des patients ont reçu une sédation profonde continue et la durée de leur survie a été comparée à celle des autres malades de la cohorte.
Pas de différence significative
La survie médiane dans le groupe sédation profonde a été de 27 jours versus 26 jours (p = 0,20) ; après ajustement, ces valeurs s'établissent à 22 jours versus 26 jours (p = 0,91). La différence entre les deux bras de l'étude n'est donc pas statistiquement significative, et ce quels que soient l'âge et le sexe.
Les chercheurs japonais ont également exploré l'effet de l'hydratation artificielle sur la survie au cours de la sédation. Là encore, il n'a pas été constaté de différence significative.
Pour les auteurs de l'étude, la sédation profonde continue ne semble donc pas associée à une diminution mesurable de la vie des malades atteints d'un cancer avancé traités dans un service spécialisé en soins palliatifs.








