Famille

Dépression, bipolarité : quel est le nombre idéal d’enfants pour préserver sa santé mentale ?

Avoir deux enfants est associé à un risque plus faible de troubles dépressif et bipolaire.

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  • 04 Novembre 2025
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    "Peu de recherches ont examiné l'association entre le nombre de naissances vivantes et le trouble bipolaire et la dépression majeure", ont indiqué des chercheurs de l’université de Soochow (Chine). Ainsi, ils ont décidé dans une étude, publiée dans la revue Journal of Affective Disorders, de se pencher sur la question. Pour mener à bien les travaux, l’équipe a utilisé les données de la UK Biobank, une base d'informations sur la santé d'environ un demi-million de personnes vivant au Royaume-Uni.

    Bipolarité, dépression : "avoir deux enfants pourrait être associé au risque le plus faible"

    Entre 2006 et 2010, plus de 55.000 femmes, âgées de 37 à 73 ans au moment de leur inscription, ont rempli des questionnaires détaillés et ont subi des examens de santé. En analysant leurs données, les auteurs ont pris en compte l'âge, le niveau d'éducation, le revenu, l'origine ethnique, le lieu de résidence et le statut professionnel. Ils ont également tenu compte de facteurs liés au mode de vie, tels que l'indice de masse corporelle, les habitudes tabagiques, la consommation d'alcool et le niveau d'activité physique. Puis, ils se sont concentrés sur les fausses couches, les interruptions volontaires de grossesse, et surtout le nombre de naissances vivantes déclarées par chaque femme. Ensuite, les scientifiques ont examiné si chaque patiente avait reçu un diagnostic de trouble bipolaire ou de dépression majeure.

    En comparant les femmes ayant accouché à celles qui n'avaient pas eu d'enfants, les scientifiques ont découvert que les volontaires ayant déjà accouché avaient un risque considérablement plus faible de développer de trouble dépressif et bipolaire. Dans le détail, le risque était environ 30 % plus faible chez les femmes ayant accouché. À mesure que le nombre de naissances vivantes augmentait de zéro à deux, le risque de trouble bipolaire et de dépression majeure diminuait. Cependant, au-delà de deux enfants, l'effet protecteur semblait stagner, et avoir des enfants supplémentaires ne diminuait pas davantage le risque. "Cela suggère qu'avoir deux enfants pourrait être associé au risque le plus faible de trouble bipolaire et de dépression majeure chez les femmes."

    Des études supplémentaires pour comprendre l'impact de l'accouchement sur la santé mentale

    Pour les futures recherches, les auteurs suggèrent que des études longitudinales, suivant les femmes sur une longue période, permettraient de mieux comprendre l'impact de l'accouchement sur la santé mentale. Des travaux supplémentaires sont également nécessaires pour explorer les raisons de l'association observée, notamment les facteurs biologiques, psychologiques et sociaux qui pourraient être en jeu.

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