Insomnies

Sommeil : les femmes dorment moins bien que les hommes

Des facteurs sociaux, les particularités des hormones sexuelles et une plus grande utilisation de somnifères expliquent les troubles du sommeil plus importants chez la femme.

  • Par Jean-Guillaume Bayard
  • AndreyPopov/iStock
  • 17 Nov 2020
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    Face au sommeil, les femmes et les hommes ne sont pas égaux. Une nouvelle étude comparant le mauvais sommeil chez plus d'un million d'adultes et d'enfants au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et aux États-Unis a révélé que les femmes souffrent davantage de problèmes d'insomnie que les hommes. L’étude, menée par des chercheurs américains, a été publiée le 16 novembre dans la revue Nature Human Behavior.


    Les Américains dorment moins bien que les Européens

    Les raisons à cet écart entre hommes et femmes sont multiples affirment les chercheurs. La tendance se dessine dès la puberté, “suggérant que les hormones sexuelles, entre autres facteurs sociaux comme le stress ou la parentalité”, pourraient contribuer au développement de l'insomnie chez la femme, avancent-ils. Les femmes utilisent également plus de somnifères, s’ajoutant aux autres facteurs expliquant cette différence. 

    Sur les trois pays observés, les Américains sont les plus susceptibles de souffrir d’insomnie. Les résultats ont montré qu’ils sont 1,5 à 2,9 fois nombreux à connaître des troubles du sommeil que les Anglais et les Hollandais. Dans ces trois pays, l'insomnie est plus fréquente chez les personnes passant plus de neuf heures par nuit au lit et chez les adultes de 65 ans et plus. Les adultes de 26 à 40 ans sont les moins susceptibles d’avoir des difficultés pour trouver le sommeil. La mauvaise qualité du sommeil et les problèmes d'insomnie sont plus fréquents que la courte durée du sommeil dans les trois pays.


    Des recommandations différentes en fonction du sexe

    Outre les femmes, les fumeurs, les personnes en surpoids et les personnes d'origine non-européennes souffrent davantage d’insomnies. Plus de la moitié des enfants âgés de 14 à 17 ans ont déclaré dormir moins que la durée recommandée par le médecin qui est de huit à dix heures par nuit. Les adolescents sont également plus susceptibles de déclarer une somnolence que les autres groupes d'âge. Les symptômes d'insomnie, comme la difficulté à s'endormir et à rester endormi, augmentent à mesure que les enfants grandissent.

    L'étude a comparé des études sur le sommeil de 1,1 million de personnes aux États-Unis, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Elle n'a pas été en mesure de comparer la qualité du sommeil à des conditions de santé susceptibles d'affecter le sommeil, telles que l'apnée du sommeil, la toxicomanie et d'autres conditions médicales chroniques. Pour les chercheurs, les résultats suggèrent que “les recommandations pour une durée et une qualité de sommeil appropriées devraient être spécifiques au sexe.”


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    JDF