Diabétologie
Diabète de type 1 : la greffe de cellules bêta pancréatiques remboursée en France
La greffe de cellules bêta pancréatiques a été reconnue comme nouveau traitement remboursé pour le diabète de type 1 par l’Assurance maladie. Elle pourrait concerner 100 à 200 malades chaque année en France.
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Environ 10% des diabétiques sont atteints d’un diabète de type 1, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La prise en charge actuellement proposée aux personnes atteintes de diabète de type 1 consiste en des injections régulières d’insuline, pour compenser ce que le pancréas ne fait pas.
Mais l’Assurance maladie vient d’approuver un nouveau traitement qui pourrait changer le quotidien de ces malades : la greffe d’îlots pancréatiques.
Une nouvelle option pour certains patients atteints d’un diabète de type 1
La greffe d’îlots pancréatiques consiste à implanter, dans le pancréas, des cellules β des ilots de Langerhans qui sécrètent de l'insuline pour compenser les cellules non fonctionnelles.
“Les îlots sont des cellules très rares, cachées au sein du pancréas, explique François Pattou, chirurgien et co-fondateur de l’institut de recherche sur le diabète (EGID) au média 20 Minutes. On en prélève une petite quantité, l’équivalent d’un dé à coudre, pour effectuer une greffe.” Ainsi, les patients atteints de diabète de type 1 n’auront plus besoin d’injections d’insuline.
3/4 des greffons viables 10 ans après
“Il s’agit de la première greffe remboursée depuis la greffe du poumon, il y a 20 ans, développe François Pattou. Pendant toute cette période de recherche [une quinzaine d’années], une soixantaine de personnes ont bénéficié de cette greffe à Lille, quelques-unes à Strasbourg aussi, et ça marche.” En effet, lors de cette phase d’essais cliniques, les chercheurs ont observé que, plus de 10 ans après la greffe, plus des trois quarts des patients présentent un greffon viable.
“Grâce à cette greffe, les patients n’ont plus besoin d’effectuer ces injections dont l’inconvénient est d’avoir une efficacité relative”, insiste François Pattou qui a reçu, avec son équipe de recherche, le prix Line Renaud-Loulou Gasté le 21 novembre dernier pour cette découverte.
Les scientifiques espèrent que ce traitement, qui nécessite cependant un traitement immunosupresseur, désormais reconnu et remboursé par l’Assurance maladie, va se démocratiser en France et ils tablent, à l’avenir, sur 100 à 200 greffes réalisées chaque année partout dans le pays.








