Infectiologie
Sida : l'inflammation persistante sous antirétroviraux expliquée ?
Des patients infectés par le VIH et traités par un traitement antirétroviral souffrent mré toutalg d'inflammation chronique, comme si le virus du Sida était toujours actif. Une nouvelle étude a trouvé une explication.
- Artem_Egorov/iStock
Une équipe de chercheurs australo-américaine a découvert une explication aux problèmes inflammatoires que subissent certains anciens malades du Sida.
Selon leurs travaux, publiés cette semaine dans la revue Cell, des processus inflammatoires chroniques peuvent continuer même après que le virus a été complètement éliminé de l’organisme.
Inflammation chronique : une protéine du VIH responsable
En effet, bien qu’aujourd’hui les traitements antirétroviraux sont capables de contrôler le virus et d’empêcher sa réplication au point de le rendre indétectable dans l'organisme des patients, au bout de plusieurs années de traitement, certains d'entre eux souffrent encore de problèmes inflammatoires.
La responsable ? Une protéine du VIH appelée Nef, selon les chercheurs. Ces derniers ont sélectionné des cellules immunitaires humaines et les ont mises en contact avec la protéine Nef dans des proportions similaires à celles identifiées chez les patients sous antirétroviraux avec une charge virale indétectable. Afin de produire une réponse immunitaire de ces cellules, les scientifiques les ont ensuite exposées à une toxine bactérienne.
Le même phénomène pourrait exister pour d'autres infections, comme la Covid-19
Conclusion : contrairement à un groupe de cellules témoins qui n’ont pas subi ces contacts, celles qui ont été confrontées à la protéine Nef ont produit une réponse inflammatoire importante avec la création de cytokines pro-inflammatoires. Après analyse des cellules exposées à Nef, les chercheurs ont observé des gènes de réponse inflammatoire. Ces derniers étaient pourtant absents dans les cellules non exposées à cette protéine.
Selon l'équipe de scientifiques, la persistance des problèmes inflammatoires pourrait permettre de comprendre pourquoi certains anciens malades du Sida souffrent encore de comorbidité, même si le virus du Sida n’est plus actif. Les chercheurs émettent également l'hypothèse que des phénomènes similaires pourraient exister pour d'autres infections virales, comme la Covid-19.








