Grâce aux directives anticipées toute personne peut décider à l'avance des conditions de sa fin de vie. Un droit précieux auquel les Français ont peu recours. Le rôle, essentiel, des médecins généralistes doit être développé pour inciter à leur rédaction.

L'Académie nationale de médecine a récemment insisté dans un communiqué sur l'importance de rédiger ses directives anticipées. Celles-ci permettant à une personne majeure de s'exprimer à tout moment de son existence, sur les conditions de sa fin de vie, au cas où elle serait un jour dans l'incapacité de le faire.

Il est ainsi possible de s'exprimer sur la poursuite, la limitation, l'arrêt ou le refus de traitement ou d'actes médicaux.

Un dispositif méconnu et peu utilisé

L'Académie nationale de médecine souligne le fait que les patients méconnaissent ce dispositif et l'utilisent peu.

Un sondage réalisé par le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie en 2021 a montré que moins de la moitié des personnes interrogées (48%) connaissent l'existence des directives anticipées et moins d'une sur cinq (18%) les a déjà rédigées.

Diffuser l'information, le rôle clé des généralistes

L'Académie nationale de médecine recommande que les directives anticipées soient expliquées et rendues les plus accessibles possibles « chacun doit savoir qu'il peut, à tout moment, écrire des directives anticipées en prévision d'une fin de vie altérant son discernement ». Elle souligne l'importance de mener régulièrement de vastes campagnes d'information auprès du public.

Elle précise le rôle incontournable des médecins généralistes dans la diffusion de cette information et l'accompagnement à la rédaction. Pour cela, une diffusion régulière des documents nécessaires à la communication sur les directives anticipées mais aussi d'inclure dans les études de santé un apprentissage spécifique dédié.

Parlons-fin-de-vie.fr : le site référence

Dans l'attente d'une formation et de documents spécifiques, chaque médecin généraliste peut déjà évoquer le sujet avec ses patients en s'appuyant si besoin sur les multiples supports dédiés sur le site parlons-fin-de-vie.fr.