Pneumologie
BPCO : les formes sévères ne tiennent pas bien la route
Les personnes souffrant de BPCO sont moins performantes quand elles conduisent que celles en bonne santé, surtout en cas d'oxygénothérapie au long cours.
- SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
BPCO au volant : danger. C'est ce que montre une étude publiée dans le BMJ Open par une équipe de chercheurs danois. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont recruté 16 malades avec une BPCO dont 8 recevaient une oxygénothérapie à long terme (OLT). 8 patients avec une pneumopathie interstitielle idiopathique ont également été inclus. Tous ont passé un test de conduite sur un simulateur d'une durée de 45 minutes. Leurs performances ont été comparées à celles de 8 patients contrôles en bonne santé.
L'hypoxémie ayant été incriminée dans le déficit cognitif constaté chez les personnes atteintes de BPCO, les chercheurs ont complété leur étude par une analyse des effets d'une supplémentation en oxygène sur les performances au volant du simulateur.
Le coup de volant laisse à désirer
L'étude montre que les patients avec une pneumopathie interstitielle ont des résultats similaires aux personnes en bonne santé quand ils sont au volant (DS : 0,37 vs 0,36). Ce n'est pas le cas de ceux qui ont une BPCO. Les patients BPCO sans OLT sont moins performants que les contrôles (DS : 0,69 vs 0,36) et c'est encore pire pour les patients avec OLT (DS : 2,39 vs 0,36), la différence étant statistiquement significative (p < 0,05). La supplémentation en oxygène n'a pas eu d'effet sur les performances.
Prior TS, Troelsen T, Hilberg O. Driving performance in patients with chronic obstructive lung disease, interstitial lung disease and healthy controls: a crossover intervention study. BMJ Open Respir Res. 2015;2(1):e000092.
Les autres titres du jour
Fibrose pulmonaire : des agents infectieux jouent un rôle dans la maladie
BPCO : la dépression est un facteur de risque de réhospitalisation
Asthme : Il existe des modifications de la flore bronchique








