SADS : la thérapie positionnelle vibrotactile, bénéfique pour le patient comme pour son partenaire de lit.

L’apnée obstructive du sommeil positionnelle (POSA) est une forme fréquente d’apnée du sommeil, caractérisée par une aggravation des événements respiratoires en position dorsale. Les approches thérapeutiques évoluent, notamment avec l’apparition de dispositifs de thérapie positionnelle de nouvelle génération, qui utilisent un retour vibrotactile pour dissuader les patients de dormir sur le dos..

Une étude, dont les résultats sont parus en septembre 2025, dans Thorax, a cherché à évaluer l’efficacité sur trois mois d’un dispositif de thérapie positionnelle porté au cou, comparé à un appareil simulé. Le critère principal était  la mesure de l’impact sur l’indice d’apnée/hypopnée, et les critères secondaires portaient  sur la somnolence, la qualité du sommeil et les effets selon l’âge.  Il s’agit d’une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo. L’essai a inclus 120 patients atteints de POSA, répartis aléatoirement entre le groupe recevant la thérapie positionnelle active et celui recevant le dispositif simulé.

Effets du traitement sur l’apnée et la qualité du sommeil

Après trois mois, une réduction significative de l’indice apnée-hypopnée a été observée dans le groupe actif, avec une diminution moyenne de 4,41 événements par heure, soit une amélioration de 34 % par rapport au placebo. Cette amélioration indique que la thérapie positionnelle portée au cou peut réduire efficacement la gravité de l’apnée du sommeil. Par ailleurs, le score de l’indice de qualité du sommeil de Pittsburgh a également montré une amélioration notable, tandis que l’échelle de somnolence d’Epworth n’a pas révélé de changement significatif.

Tolérance, adhésion et perception des partenaires

Les effets bénéfiques du traitement ont été observés de manière constante, quel que soit l’âge des participants, suggérant une efficacité similaire chez les patients plus jeunes et plus âgés. En parallèle, plus de la moitié des utilisateurs du dispositif actif ont choisi de continuer à l’utiliser après l’étude, ce qui témoigne d’une bonne acceptabilité. De plus, les partenaires de lit des patients ont rapporté une réduction du ronflement et une amélioration de leur propre qualité de sommeil, soulignant les bénéfices indirects de la thérapie sur l’environnement du patient. Toutefois, si ces techniques montrent une efficacité à court terme, leurs effets prolongés sur la sévérité de l’apnée, la somnolence diurne et la qualité de vie restent à clarifier.

En conclusion, la thérapie positionnelle portée au cou s’est révélée efficace pour réduire la sévérité de et améliorer la qualité du sommeil sur une période de trois mois, mais avec un impact limité sur la somnolence diurne. Ces résultats incitent à l’utilisation de ce type de dispositif comme alternative non invasive pour les patients atteints de POSA, mais soulignent l’importance de poursuivre les recherches pour mieux comprendre ses effets à long terme.