Le rhume et la grippe sont de retour. Classiques en début d’automne avec la chute des températures ; des maladies qui seront sans doute difficiles à différencier de la Covid-19, compte tenu de la similitude de leurs symptômes.

Sauf qu’en cette année 2020 marquée par la pandémie, la situation est quelque peu différente. Les symptômes banals, qui n’avaient pas pour habitude d’alerter vos patients, vont désormais les paniquer parce que ces trois maladies ont des symptômes similaires, ce qui rend leur différenciation difficile.

Enfin, l’état de nos services hospitaliers n’autorisent pas, on nous le répète, une « grosse » épidémie de grippe, ce qui, heureusement, ne semble toutefois pas le cas cette année ; mais l’histoire récente de la virologie nous a habitués désormais à la prudence. La promotion des gestes barrière devrait également diminuer le nombre de malades. C’est ce qui s’est passé semble-t-il dans l’hémisphère sud.

Mais un geste résoudrait les angoisses de nos dirigeants : la vaccination antigrippale qui est lancée depuis le 13 octobre ; avec très vite une rumeur sur des ruptures de stocks qui feraient mauvais genre pour l’avenue de Ségur.

Nous allons faire le point avec Delphine Chadoutaud, pharmacienne à Orsay et présidente du syndicat des pharmaciens de l'Essonne, et le Docteur Jean du Breuillac, médecin généraliste à Breuzay dans les Deux-Sèvres, membre du Comité Technique des Vaccinations.