Hépatologie

Hépatite A : la circulation du virus toujours historiquement basse

Pour la deuxième année consécutive, la circulation du virus de l'hépatite A a été historiquement faible en 2021. La « faute » sans doute à la pandémie de Covid 19.

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  • 19 Jan 2023
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    Santé Publique France (SPF) vient de publier les données annuelles de surveillance du virus de l'hépatite A en France . Le nombre de déclarations en 2021 est sensiblement bas pour la seconde année consécutive note l'agence nationale.

    Une dynamique très probablement en lien avec l'épidémie de Covid-19.

    Un nombre de cas déclarés trois fois plus bas que la moyenne des 15 dernières années

    En 2021, 423 cas ont été notifiés. Alors qu'en moyenne, depuis 2006, 1200 cas sont déclarés chaque année, le taux reste donc très bas comme en 2020 où il était de 411 cas. 

    Plusieurs paramètres, en lien avec la pandémie de Covid-19 peuvent expliquer cette tendance selon SPF. En premier lieu, une meilleure hygiène des mains et les mesures de distanciation sociales préconisées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 qui ont certainement impacté la circulation du virus de l'hépatite A qui se transmet par les mains ou par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminée par les matières fécales.

    La limitation des échanges internationaux et une possible diminution de la circulation du virus dans les autres pays du fait des mesures sanitaires constituent aussi pour SPF une autre part de l'explication à la faible circulation du virus. A ce sujet d'ailleurs l'agence note l'absence d'augmentation importante de cas notifiés en septembre et octobre après les séjours d'été en zone d'endémie.

    Quelles expositions et quels profils des cas ?

    Les principales expositions à risque rapportées dans les 2 à 6 semaines avant le début des signes étaient par ordre de fréquence un séjour à l'étranger ou une consommation de fruits de mer (28% des cas chacun), un contact avec un cas dans l'entourage (22%) et le fait de vivre dans le foyer d'un enfant de moins de 3 ans (20%).

    Les taux déclarés étaient similaires pour les hommes et les femmes. Les classes d'âges les plus touchées étaient les 0-6 ans et les 6-15 ans. Pour ce qui est de la répartition géographique, la majorité des cas déclarés l'étaient en métropole et notamment en Île de France mais c'est toutefois à Mayotte que le plus fort taux de déclaration était observé.

    La prévention reste primordiale

    Pour mémoire, l'hépatite A aiguë est une maladie à déclaration obligatoire. SPF rappelle également que pour limiter la circulation du virus de l'hépatite aiguë A le lavage fréquent des mains à l'eau et au savon reste primordial et insiste sur l'application des recommandations vaccinales en vigueur à savoir « un renforcement de la vaccination des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes suite à l'épidémie de 2017, mais également dans l'entourage familial d'un cas confirmé et lors d'un séjour dans une zone de moyenne ou haute endémie »

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    JDF