Infectiologie
Encéphalite à tiques : hausse des cas en 2024
En 2024, le pic de survenue des cas d’encéphalite à tiques était en juillet-août en France. Son signalement est obligatoire depuis 2021.
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Tapis de feuilles mortes, broussailles, herbes hautes… Les tiques, qui se nourrissent du sang de leurs hôtes en s’accrochant à leur peau, sont présents dans ces zones boisées et humides. En nous mordant, ces insectes, actifs du printemps à l’automne, peuvent transmettre la bactérie responsable de la maladie de Lyme, mais également le virus de l’encéphalite à tiques.
"Plus rarement, la contamination peut se faire par consommation de lait cru ou de fromage au lait cru principalement de chèvre ou de brebis", indique Santé publique France.
Encéphalite à tiques : 62 cas enregistrés en 2024
Bien que la survenue de l’encéphalite à tique soit rare, celle-ci n’est pas sans conséquences pour la santé. Après une incubation d’une à deux semaines, la pathologie se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs des muscles et articulations. Chez 20 à 30 % des malades, des symptômes dus à une atteinte du système nerveux central (encéphalite, myélite) ou périphérique parésie ou paralysie d’un membre) apparaissent ensuite. "Les signes cliniques de l’atteinte centrale sont la prostration ou l’agitation, des tremblements, des troubles du comportement, des troubles de la vigilance ou de la conscience, parfois des convulsions ou le coma. Le décès est rare avec le sous type viral européen < 1% de décès, mais les séquelles (principalement paralysies et troubles du comportement) peuvent atteindre jusqu’à 40 % des cas."
En raison de la hausse des infections en Europe, les cas d’encéphalite à tique ont été inscrits sur la liste des maladies à signalement obligatoire en 2021 afin de pouvoir suivre l’évolution des épidémies. D’après les derniers chiffres de Santé publique France, 62 cas ont été recensés en France en 2024, ce qui correspond à une augmentation de 60 % du nombre de cas par rapport à 2023, et 77 % par rapport à 2022. "Cinquante-cinq cas (88,7 %) déclarés en 2024 avaient acquis leur infection en France. Seize cas (25,8 % vs 15,4 % en 2023) exerçaient une profession les exposant au risque de contamination par le virus TBE." En juillet et août, 16 et 17 cas ont été identifiés, soit 53 % du total de l’année. La majorité des cas avaient été contaminés en région Auvergne-Rhône-Alpes et Grand-Est.








