Campagne de sensibilisation

Arrêt cardiaque : moins de 17 % des Français formés aux premiers secours

La Fédération Française de Cardiologie lance jusqu’au 6 juillet prochain une campagne pour rappeler les gestes simples pour venir en aide aux victimes d’un arrêt cardiaque.

  • Par Dilan Fadime Yavuz
  • GILE MICHEL/SIPA
  • 22 Jun 2015
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    « Savez-vous sauver ? » C’est la question que pose la Fédération Française de Cardiologie (FFC) à l’occasion d’une campagne de sensibilisation web, sous le hashtag « #SavezVouSauver », qui se tiendra jusqu’au 6 juillet et qui vise à rappeler l’importance des « gestes qui sauvent » en cas d’arrêt cardiaque.
    Et ce n’est pas en regardant tous les épisodes d'Urgences, Dr House ou Grey’s Anatomy que l’on peut prétendre les connaître. L’objectif de cette campagne est donc clair : « souligner l’importance de savoir détecter les signes de l’arrêt cardiaque, connaître les réflexes et utiliser un défibrillateur », rappelle la FFC. Un test en ligne avec sept questions aidera les internautes à savoir s’ils maîtrisent ou non « les gestes qui sauvent ».  


    Des minutes importantes à la survie

    Lors de cette campagne, la Fédération rappelle les gestes simples qui sauvent des vies. Face à une personne qui présente les signes d’un arrêt cardiaque, la première chose à faire est d’appeler les secours (le 15 ou le 112 depuis un portable), qui mettent entre 9 et 19 minutes à arriver sur les lieux, d’après le registre électronique des arrêts cardiaques (RéAC). Cependant, « pour un arrêt cardiaque, une minute de perdue, c’est 10 % de chance de survie en moins », explique le professeur Jacques Beaune, cardiologue et président d’honneur de la FFC.

    « L’urgence est de gagner du temps pour préserver le cœur et le cerveau, et prévenir des séquelles cardiaques et neurologiques. Il est important que chacun d’entre nous soit capable de pratiquer les « gestes qui sauvent » et de savoir qu’il est simple d’utiliser un défibrillateur », insiste-t-il, ce qui pourrait sauver 32 % des vies, estime l’association.

    65 % des arrêts cardiaques ont lieu devant témoins

    Le président d’honneur de la FFC rappelle que «  trois quarts des arrêts cardiaques extra-hospitaliers surviennent à domicile », et ce, devant témoins dans 65 % des cas. Même si les défibrillateurs sont déjà présents dans bon nombre de lieux publics comme les centres commerciaux, les trains, les entreprises ou les centres sportifs, la FFC « recommande d’installer également des défibrillateurs dans les parties communes des habitations collectives ».

    En France, chaque année, 40 000 personnes meurent d’un arrêt cardiaque. « La plupart de ces décès sont le résultat d’une méconnaissance de la conduite à tenir face à l’urgence », déplore la Fédération. En effet, moins de 17 % des Français sont formés aux gestes de premier secours et à l’utilisation d’un défibrillateur. Un chiffre faible au regard des vies qui pourraient être sauvées.

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    JDF