Sommeil

On dort mieux après un orgasme, c’est prouvé

Une étude américaine révèle que 75 % des adultes ont un meilleur sommeil après un rapport sexuel. L'effet relaxant de l'orgasme rivalise, voire dépasse, celui des somnifères, selon les participants.

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  • 02 Jul 2025
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    Insomnies, réveils nocturnes, difficultés d’endormissement… Près de 20 % des Français souffrent de troubles du sommeil, selon l’Inserm. Pour améliorer nos nuits, certains médecins explorent de nouvelles pistes naturelles comme la méditation, la phytothérapie... ou encore l’orgasme. Une nouvelle étude présentée lors du congrès SLEEP 2023 vient de confirmer, sans grande surprise, que l’activité sexuelle avant de dormir pourrait améliorer la qualité du sommeil.

    Sexe et somnifères : des effets comparables

    Les chercheurs américains, qui ont publié leurs résultats dans la revue Sleep, a recueilli les réponses de 53 adultes (dont une majorité de femmes), la plupart âgés de 25 à 49 ans, via un questionnaire en ligne. Résultat : 75 % des participants affirment mieux dormir après un rapport sexuel ou un orgasme survenu peu avant le coucher. "Il est intéressant de constater à quel point le sexe est fréquemment utilisé comme aide au sommeil, alors que très peu de données scientifiques existent sur ce sujet", souligne le Dr Douglas Kirsch, directeur médical de la médecine du sommeil à l’Atrium Health, dans un communiqué.

    Fait marquant : 64 % des sondés estiment même que les effets du sexe sur leur sommeil sont comparables ou supérieurs à ceux des somnifères. Une observation que la science commence à expliquer : l’orgasme favorise la libération d’ocytocine et de prolactine, deux hormones liées à la détente et au bien-être, tout en réduisant le cortisol, l’hormone du stress. Ce mélange hormonal favoriserait l’endormissement et un sommeil plus profond. A noter, pour les célibataires, que la masturbation fonctionnerait tout aussi bien.

    Une relaxation physiologique… mais pas seulement ?

    Si l’hypothèse physiologique semble privilégiée, les chercheurs s’interrogent : le bénéfice vient-il uniquement de l’orgasme ou aussi du lien affectif entre partenaires ? "Ces données préliminaires ouvrent une discussion sur une dimension méconnue entre sexe et insomnie", estime le Dr Seema Khosla, co-autrice de l’étude.

    Les auteurs restent prudents : l’échantillon est restreint, les résultats sont auto-déclarés, et les effets négatifs du sexe n’ont pas été évalués, notamment chez les personnes ayant vécu des traumatismes. Par ailleurs, toutes les pratiques sexuelles ne se valent pas : les positions douces et allongées, comme la cuillère, sont à privilégier pour un effet apaisant.

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    JDF