Nutrition

Nutri-Score : pourquoi vos produits préférés ont changé de note ?

Depuis mars 2025, le Nutri-Score valorise mieux les fibres et les bons gras, et sanctionne davantage le sucre, le sel et les édulcorants. Une campagne est lancée pour aider les Français à y voir plus clair dans les notes.

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  • 02 Jul 2025
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    Le Nutri-Score fait peau neuve. Depuis le 14 mars 2025, un nouveau mode de calcul est entré en vigueur, modifiant la note de nombreux produits alimentaires. Pour aider les consommateurs à s’y retrouver, une vaste campagne d’information vient d’être lancée par Santé publique France (SPF).

    Un outil plus exigeant et plus précis

    Plus de sept ans après sa création, le Nutri-Score a été révisé pour "mieux prendre en compte les connaissances scientifiques et les recommandations alimentaires officielles", explique l’agence sanitaire. Le nouveau slogan ? "Encore plus juste. Encore plus utile." Les modifications valorisent les aliments riches en fibres (comme les féculents complets) ou en bons acides gras (comme l’huile d’olive), et sanctionnent plus sévèrement les produits trop sucrés, trop salés ou contenant des édulcorants.

    Résultat : environ 30 à 40 % des produits vont changer de note, selon un autre communiqué de SPF datant de mars dernier. Des céréales du petit-déjeuner passent de B à D, tandis que certaines sardines ou huiles de colza obtiennent une meilleure note. Le logo comportant un encadré "Nouveau calcul" apparaîtra sur les emballages pour indiquer aux consommateurs que les produits ont changé de score. Par exemple, "pourquoi mes céréales sont passées de B à C ?" fait partie des questions abordées dans les supports pédagogiques.

    La campagne d’information, lancée lundi 30 juin, comporte deux volets. D’abord, un volet notoriété, via la télévision et la radio, pour rappeler le rôle du Nutri-Score. Ensuite, un volet pédagogique plus complet : flyers, spots radio, brochures, bannières web qui renvoient vers le site mangerbouger.fr, ainsi que cinq vidéos diffusées sur Internet, notamment avec l’influenceur Jamy Gourmaud. L’objectif : répondre aux questions courantes et expliquer comment le score est calculé.

    Deux ans pour modifier les emballages

    Car l’enjeu est de taille : "La nutrition constitue un déterminant de santé majeur et le lien avec certaines maladies chroniques lourdes est avéré", rappelle Santé publique France. En France, 47 % de la population est en surpoids, 17 % souffre d’obésité, 30 % est hypertendue et 7 % atteinte de diabète. Plus de 70 % des adultes ne mangent pas assez de fruits et légumes, et plus de 80 % ont une alimentation trop salée, selon l’agence.

    Le gouvernement a assuré que ce nouveau système ne nuira pas aux produits "issus de la richesse de nos terroirs". Les industriels ont deux ans pour modifier leurs emballages. Si l’adoption du Nutri-Score n’est nullement obligatoire et reste volontaire, de plus en plus d’entreprises jouent le jeu, à l’image de Nestlé qui a reformulé ses Chocapic - ses céréales les plus vendues en France et régulièrement épinglées pour être trop sucrées - pour améliorer leur note et, bien sûr, séduire les consommateurs.

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    JDF