TCF7
La résilience immunitaire, un facteur clé pour un vieillissement en bonne santé
Des scientifiques ont mis en avant la façon dont la résilience immunitaire soutient la salutogenèse, c'est-à-dire la promotion active de la santé.

- Par Geneviève Andrianaly
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Le vieillissement des êtres humains présente un paradoxe évolutif, selon des chercheurs de l’University of Texas Health Science Center at San Antonio (États-Unis). "Alors que les taux de vieillissement restent constants, l'espérance de vie et la durée de vie en bonne santé varient considérablement. Nous abordons cette énigme par le biais de la salutogenèse - la promotion active de la santé - grâce à la résilience immunitaire, c’est-à-dire la capacité à résister à la maladie malgré le vieillissement et l'inflammation", ont-ils écrit dans une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Aging Cell.
3 facteurs du vieillissement et de la mortalité contrecarrés par la résistance immunitaire
Pour les besoins de ces travaux, l’équipe a analysé les données de 17.500 personnes à différents stades de leur vie et face à divers défis inflammatoires. Elle a identifié un mécanisme salutogénique central : la résistance immunitaire centrée sur TCF7. Il s’agit d’un gène essentiel au maintien du potentiel de régénération des cellules immunitaires. La résilience immunitaire contrecarre trois facteurs majeurs du vieillissement et de la mortalité : l'inflammation chronique, le déclin du système immunitaire (immunosénescence) et la mort cellulaire. En atténuant les processus de vieillissement biologique, ce mécanisme de protection confère des avantages en termes de survie. "Par exemple, à l'âge de 40 ans, les personnes dont la résilience immunitaire est faible courent un risque de mortalité 9,7 fois plus élevé - un risque équivalent à celui des personnes de 55,5 ans dont la résilience immunitaire est optimale, ce qui se traduit par un écart de survie de 15,5 ans."
Longévité : renforcer sa résilience immunitaire au début de la quarantaine
Selon les auteurs, le maintien d'une résilience immunitaire optimale permet de conserver des profils immunitaires jeunes à tout âge, d'améliorer les réponses vaccinales et de réduire considérablement le fardeau des maladies cardiovasculaires, de la maladie d'Alzheimer et des infections graves. Les données ont montré que le milieu de la vie (40-70 ans) était une période charnière pour la longévité, la résilience immunitaire réduisant la mortalité de 69 % au cours de cette période. "Après 70 ans, les taux de mortalité convergent entre les groupes résilients et non résilients, ce qui suggère des limites biologiques à l'allongement de la durée de vie. (…) Cette recherche ouvre de nouvelles voies pour les stratégies visant à améliorer le bien-être tout au long de la vie", ont conclu les scientifiques.