Génétique

ADN : ses dommages liés au vieillissement peuvent être réduits grâce à l'exercice régulier

Des chercheurs américains ont constaté qu’une pratique régulière d’activité physique pourrait réduire la détérioration de l’ADN due à l’âge.

  • Par Joséphine Argence
  • Jacob Wackerhausen/IStock
  • 09 Avr 2024
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    Le sport présente différents intérêts : il améliore la qualité du sommeil, prévient certaines maladies ou agit comme un antidépresseur. Selon des chercheurs de l’université de l’Utah (États-Unis), la pratique régulière d’activités aérobie pourrait contribuer à prévenir les lésions de l’ADN et le dysfonctionnement des télomères.

    Les bénéfices de l’exercice aérobie sur les cellules endothéliales

    Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont suivi 15 souris mâles pendant quatre mois. Ces rongeurs ont eu accès à une roue de course volontaire. Ils ont ensuite été répartis dans trois groupes de course (élevée, modérée et faible) en fonction de leurs distances de course constantes. Les responsables de l’étude ont ensuite prélevé des tissus aortiques exposés à différents flux sanguins. L’objectif a été d’évaluer les dommages causés à l’ADN et à la fonction des télomères, qui se situent à l’extrémité des chromosomes.

    Comme l’ont expliqué les responsables des travaux, différents facteurs participent au vieillissement artériel, dont la détérioration de l’ADN. D’après les résultats, qui seront présentés cette semaine lors de l'American Physiology Summit à Long Beach (États-Unis), l’augmentation du niveau d’exercice réduit les risques de lésions de l’ADN et le dysfonctionnement des télomères. Les chercheurs ont également constaté que les activités aérobiques ont eu des bénéfices auprès des cellules endothéliales, qui sont en contact direct avec le flux sanguin. Ils ont été notamment visibles dans les régions aortiques moins sujettes à l'athérosclérose en raison d'une circulation sanguine favorable.

    Une nouvelle approche pour prévenir le vieillissement artériel 

    Ces premiers résultats pourront donc contribuer à trouver de nouvelles prises en charge pour préserver la santé cardiovasculaire. "Ces nouvelles découvertes auront un impact considérable sur notre compréhension des mécanismes par lesquels l'exercice aérobie améliore la santé vasculaire au niveau de la stabilité génomique (…) En révélant les réponses variées des régions aortiques soumises à différents types de flux sanguin et de cellules à l’activité d’aérobie, cette recherche fournira une base solide pour une approche détaillée et personnalisée des interventions pour la santé cardiovasculaire", a affirmé Jisok Lim, auteur principal de l’étude et chercheur postdoctoral à l'université de l’Utah.

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    JDF