Abus sexuels : de véritables maladies somatiques y sont associées

Les chercheurs de plusieurs hôpitaux universitaires hollandais, en lien avec le centre pour les victimes de violences sexuelles, ont constaté que les femmes ayant été sexuellement abusées présentaient des risques plus importants de développer différentes affections. L’étude, publiée dans la revue scientifique Acta Obstetricia and Gynécologie Scandinava, montre qu'elles sont plus à même de souffrir d’affections respiratoires, circulatoires et de maladies du foie, ainsi que d'épilepsie. Autre élément, les auteurs de l’étude ont observé la prévalence des cancers du col de l’utérus. 

2501 femmes hollandaises ont été suivies, une partie d’entre elles avaient subi des violences sexuelles, d’autres non. Les dossiers médicaux des deux groupes de femmes ont été analysés. Pour les victimes de violences, les chercheurs ont étudié leur dossiers médicaux cinq avant et après l’agression sexuelle. 

Des douleurs avant, comme après l’agression 

Résultats : les troubles sont significativement plus importants et plus nombreux chez les femmes victimes de violences. Au-delà de ces résultats relativement connus, il est intéressant de noter la chronologie d'apparition des symptômes :les affections somatiques sont autant présentes avant, qu’après l’agression, ce qui suppose que ces femmes sont en contact prolongé avec leur agresseur, avant qu’il ne passe à l’acte. 
Cette étude montre aussi que les femmes sexuellement abusées consultent plus fréquemment leur médecin généraliste que les autres, souvent pour des pathologies non liées directement aux violences subies. Ces résultats pourront aider les médecins à trouver une origine à certaines affections somatiques aux éthiologies troubles dont les femmes se plaignent.