Cardiologie

Rétrécissement aortique serré : les valves percutanées élargissent leurs indications

Une nouvelle étude, présentée à l’ACC, vient élargir les indications de mise en place des valves aortiques par voie percutanée en cas de rétrécissement aortique serré

  • 09 Avril 2016
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    A deux ans, les taux de mortalité et d’accident vasculaire cérébral entraînant un handicap sont significativement réduits de 21% chez les patients recevant une valve percutanée de 2e génération par voie transfémorale, par rapport à ceux observé avec la chirurgie (16,8% contre 20,4%).
    Avec les abords transapicaux ou transaortiques, qui concernaient environ un quart des patients, la valve percutanée n'était en revanche pas meilleure que la chirurgie, et montrait même une tendance à un effet délétère.

    Etude PARTNER-2

    Les résultats à deux ans de l'évaluation de la valve aortique percutanée de 2e génération, SapienXT®, ont été présentés, lors d'une session de « late-breaking clinical trials » au congrès de l’American College of Cardiology et sont publiés dans le New England Journal of Medicine (NEJM).
    Il s'agit de la cohorte A de l'essai PARTNER 2. Elle a inclus 2 032 rétrécissements aortiques sévères chez des malades à risque intermédiaire qui ont été randomisés entre le remplacement de valve par voie percutanée (valve SapienXT®) et le remplacement valvulaire en chirurgie.

    Mortalité : pas d’infériorité

    Les taux de mortalité toutes causes et d’accidents vasculaires cérébraux entraînant un handicap ne sont pas significativement différent entre les groupes valve percutanée et chirurgie prothétique : 19,3% avec la valve percutanée contre 21,1% avec la chirurgie. Concernant ce critère, la valve percutanée s'avère donc non-inférieure à la chirurgie.

    Réduction des durées d’hospitalisation

    De plus, la valve percutanée est associée à une durée d'hospitalisation significativement moins longue, la surface valvulaire aortique à l'échocardiographie (qui reflète la qualité de la performance de la valve) est significativement améliorée, et il y a significativement moins de néphropathies aiguës, d'épisodes hémorragiques sévères et de fibrillation atriale.
    En revanche, il y avait moins de complications vasculaires et de régurgitations paravalvulaires avec la chirurgie.

     

    « A deux ans, la valve aortique percutanée apparaît supérieure à la chirurgie en termes de durée de séjour et de surface valvulaire aortique. Elle est inférieure concernant le risque de régurgitation aortique paravalvulaire, et elle est équivalente en termes de mortalité et d'AVC entraînant un handicap. Avec l'abord transfémoral, cette technique pourrait cependant être supérieure à la chirurgie », a conclu Craig Smith.

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