Neurologie
AVC hémorragique : l’aspirine n’augmente pas les risques
Longtemps, on a déconseillé aux personnes ayant déjà été victime d’un AVC hémorragique de pas prendre un anti-agrégant plaquettaire, comme l’aspirine. Une nouvelle étude montre que ces traitements seraient sans danger.
- ViktoriiaNovokhatska/ISTOCK
Avoir survécu à un accident vasculaire cérébral hémorragique n’empêcherait pas de prendre de l’aspirine. Des chercheurs écossais remettent en cause une certitude de longue date. Selon leurs conclusions, les médicament antiplaquettaires n’augmenteraient pas le risque d'accident vasculaire cérébral de type hémorragique.
Les anti-agrégants plaquettaires permettent de fluidifier le sang et sont, à ce titre, déconseillés aux personnes ayant été victime d’un AVC hémorragique, car on craignait qu'ils en augmente le risque de récidive.
Les antiagrégants plaquettaires diminuent-ils les risques ?
L’étude a été réalisée par des chercheurs de l’université d’Edimbourg. 537 patients, ayant déjà eu un AVC hémorragique, ont été suivis pendant 5 ans. Une partie d’entre eux prenaient des médicaments antiagrégants plaquettaires, l’autre non : les chercheurs ont constaté moins de récidives d’AVC hémorragique dans le premier groupe en comparaison au second.
"Environ un tiers des personnes qui ont eu une hémorragie cérébrale, ou un AVC hémorragique, prennent un médicament antiplaquettaire comme l’aspirine pour réduire leur risque d’infarctus du myocarde ou d'AVC ischémique", explique Metin Avkiran, de la British Heart Foundation. "Nous savons maintenant qu’ils peuvent continuer à prendre ces médicaments, qui peuvent potentiellement leur sauver la vie, après une hémorragie cérébrale sans risquer d’en être victime à nouveau".
Une réduction du risque d'AVC hémorragique
Selon les scientifiques, ces résultats suggèrent même que la prise de médicaments antiplaquettaires réduirait le risque d’être à nouveau victime d’un AVC, mais d’autres recherches doivent être menées pour le confirmer.
En France, 130 000 AVC surviennent chaque année, ce qui représente un accident vasculaire cérébral toutes les 4 minutes. Les hémorragies cérébrales seraient responsables d’environ 15 % des cas.








