Diabète de type 2 : berbérine ursodéoxycholate et effet hypoglycémiant

Le diabète de type 2 est une maladie métabolique chronique associée à une insulinorésistance et une inflammation systémique. Malgré la diversité des traitements disponibles, de nombreux patients ne parviennent pas à atteindre un contrôle glycémique optimal. Le berbérine ursodéoxycholate (HTD1801) est une nouvelle entité moléculaire combinant la berbérine, un activateur de l'AMP kinase, et l’acide ursodéoxycholique, régulateur des voies biliaires et inflammatoires. Ce traitement vise à améliorer la sensibilité à l’insuline et à réduire l’inflammation dans le diabète de type 2.

Une amélioration significative du contrôle glycémique

L’étude a inclus 113 patients atteints de diabète de type 2, avec un âge moyen de 54,3 ans et un IMC moyen de 25 kg/m². Après 12 semaines de traitement, l’HbA1c a diminué de -0,4 % (P = 0,04) dans le groupe recevant 500 mg de HTD1801 deux fois par jour, et de -0,7 % (P < 0,001) dans le groupe recevant 1000 mg de HTD1801 deux fois par jour, comparé au placebo. De plus, les patients sous HTD1801 1000 mg ont montré une diminution du cholestérol LDL (-12,2 mg/dL, P < 0,001) et des enzymes hépatiques, suggérant un effet bénéfique sur le métabolisme lipidique et hépatique.

Un essai clinique randomisé

L’essai clinique de phase II, en double aveugle et contrôlé par placebo, a été mené en Chine sur une période de 12 semaines. Les patients, dont l’HbA1c était comprise entre 7,0 % et 10,5 %, ont été randomisés en trois groupes : placebo, HTD1801 500 mg deux fois par jour et HTD1801 1000 mg deux fois par jour. L’objectif principal était la réduction de l’HbA1c, avec des critères secondaires incluant la glycémie à jeun, les lipides sanguins et les marqueurs hépatiques. Les analyses ont été réalisées selon un modèle mixte pour mesures répétées.

Une option prometteuse à explorer davantage

HTD1801 a montré un effet bénéfique sur le contrôle glycémique, les lipides et la fonction hépatique chez les patients atteints de diabète de type 2, avec un bon profil de tolérance. Ces résultats ouvrent la voie à des études de phase 3 afin d’évaluer son efficacité à long terme et son potentiel comme traitement complémentaire. Toutefois, des investigations supplémentaires sont nécessaires pour confirmer son efficacité dans des populations plus diversifiées et sur une plus longue période.